L’Algérie accuse le Maroc de lui avoir volé le couscous. Jeudi, devant le Conseil de la Nation, le ministre de la Communication Mohamed Meziane a donné l’exemple de ce plat populaire pour illustrer les tentatives marocaines de s’accaparer le patrimoine culturel, culinaire et immatériel algérien.
« Je vais donner l’exemple du couscous. Tous les anciens historiens disent que le couscous et ses ustensiles se trouvent en Algérie. Et récemment, ce voisin s’attribue ce plat algérien », a-t-il dit, en soulignant que l’Algérie a « enregistré 9 éléments de son patrimoine immatériel qui constituent une partie de l’identité nationale ».
Le ministre de la Communication a ensuite expliqué que les médias algériens sont à « l’avant-garde » de la bataille pour la préservation du patrimoine culturel algérien qui fait l’objet depuis plusieurs années d’une guerre de spoliation menée par des parties étrangères, précisément marocaines. Mohamed Meziane a rappelé le rôle des médias face à ce qu’il a qualifié de « campagne éhontée » contre le legs civilisationnel algérien ancré dans l’histoire.
Depuis quelques années, de nombreux éléments du patrimoine immatériel algériens ont été contestés par des parties marocaines dans une campagne de spoliation systématique qui n’a rien épargné, des plats culinaires aux styles musicaux, en passant par certains habits ou bijoux. Toutes les tentatives ont toutefois buté sur les efforts conjugués des médias nationaux, des influenceurs sur les réseaux sociaux et des autorités. Le gouvernement algérien a, en effet, réagi à chaque fois avec célérité en déposant des dossiers solides pour l’inscription à l’UNESCO de nombreux éléments au nom de l’Algérie. Toutes les démarches entreprises ont été couronnées de succès.
Jeudi 12 juin, le ministre de la Communication a de nouveau évoqué ce sujet devant la presse en marge d’une séance de questions orales au Conseil de la Nation.
Défense du patrimoine algérien : les médias pleinement impliqués
Mohamed Meziane a fait état d’une « campagne de spoliation systémique menée par certaines parties qui s’évertuent à porter atteinte à l’essence même de l’Algérie, profondément enracinée dans l’Histoire ». Néanmoins, s’est-il félicité, cette « campagne éhontée se heurte continuellement au patriotisme de l’Algérien, fier de son passé glorieux et des hauts faits de ces aïeux ». Les médias algériens sont pleinement impliqués dans cette bataille contre la spoliation du patrimoine national, a-t-il dit.
« Les médias nationaux continueront d’œuvrer, aux côtés de l’ensemble des institutions nationales, pour la préservation du legs civilisationnel et culturel, en tant que partie intégrante de la souveraineté et de l’identité nationale », a souligné Mohamed Meziane.
L’État algérien appuie et accompagne les médias nationaux dans leurs efforts visant à contrecarrer les tentatives de falsification et de spoliation du legs culturel national par des « cercles étroits vouant une haine viscérale à l’Algérie », a-t-il réaffirmé.
Pour « faire honneur à cet héritage qui constitue un élément essentiel de l’identité nationale fédératrice dans toutes ses composantes », il faut « une mobilisation permanente et une vigilance constante » en s’inspirant de la politique du président de la République, « qui a placé les dossiers de la mémoire et de l’identité au cœur de ses priorités », a estimé le ministre.
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