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Covid-19 en Algérie : « Il y a danger », alerte le Pr Benbouzid

Covid-19 en Algérie : « Il y a danger », alerte le Pr Benbouzid

Face à la flambée de l’épidémie de Covid-19 en Algérie où la barre des 500 cas quotidiens avait été franchie hier mercredi 4 novembre, le ministre de la Santé sonne l’alerte maximale.

« Il y a péril en la demeure, il y a danger, il y a danger », a répété le Pr Abderrahmane Benbouzid, ce jeudi.

« Je peux vous dire que le futur sera plus dangereux. On ne sait pas comment sera la situation dans 2 à 3 mois », a-t-il lancé jeudi 5 novembre lors d’une conférence de presse qui coïncide avec l’annonce par le gouvernement Djerrad du renforcement du dispositif de lutte contre l’épidémie de la Covid pour faire face à la hausse des contaminations quotidiennes qui touche l’Algérie.

« Nous sommes inquiets. Nous n’allons pas attendre que les chiffres flambent », a ajouté le Pr Benbouzid alors que l’Algérie a enregistré, mercredi 4 novembre, 548 nouvelles contaminations quotidiennes.

Un chiffre à relativiser, selon les spécialistes, surtout que les citoyens consultent peu et que les cas comptabilisés n’englobent que ceux qui se sont rendus dans les structures hospitalières et dont la contamination a été prouvée par la PCR. « Les chiffres (des contaminations) sont ce que sont les tests », observe le ministre de la Santé.

Un virus « désarçonnant »

Devant les incertitudes et les zones d’ombre qui entourent la Covid-19, il ne reste plus qu’à s’en tenir aux recommandations sanitaires qui émanent de l’OMS notamment la nécessité de porter le masque qui demeure « la plus importante mesure de protection », rappelle le Pr Benbouzid.

Le Pr Benbouzid rappelle le constat maintes fois dressé par les professionnels de la santé quant au relâchement généralisé par rapport au port du masque. Pour eux, c’est la raison essentielle qui est derrière la forte hausse des contaminations au Covid-19 constatée depuis quelques jours en Algérie.

Le ministre de la Santé met en avant la nature inconnue du virus- « désarçonnant », selon ses termes- en ce sens que les scientifiques n’arrivent toujours pas à se mettre d’accord notamment sur son degré de virulence et de sa mutation.

« Les scientifiques n’ont pas encore maîtrisé cette maladie et ne l’ont toujours pas bien cerné », signale le Pr Benbouzid, en insistant que la seule façon de « maîtriser » le virus est de porter le masque pour limiter sa propagation.

Il cite les exemples édifiants de pays où le port du masque systématique par la population a donné des résultats tels que, pour certains d’entre eux, il y a eu zéro cas.

« Nous devons nous protéger avec les masques », appuie le Pr Benbouzid qui dit s’exprimer au nom du Comité scientifique de surveillance de l’épidémie de la Covid dont il est le président.

Et pour répondre aux questionnements des citoyens sur la cherté des bavettes, le ministre rappelle que l’OMS a recommandé les masques alternatifs lavables et réutilisables, suivant un procédé spécifique.

Concernant le vaccin contre la Covid-19, le ministre affirme qu’aucun n’est disponible pour le moment, rappelant que près de 200 laboratoires se sont lancés dans sa fabrication.

« Entre 8 et 10 vaccins sont en phase 3 (qui consiste à vacciner un grand nombre de personnes) avant de passer au stade de l’AMM (autorisation de mise sur le marché) », relève-t-il.

Le ministre admet que six mois n’étaient pas suffisants pour mettre en place un vaccin contre le Covid-19. « Et quand bien même il y aurait un vaccin contre le Covid-19, il n’y a rien qui garantisse une protection à 100 % », prévient le Pr Benbouzid.

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