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Covid-19 : l’Algérie anticipe une nouvelle flambée

Covid-19 : l’Algérie anticipe une nouvelle flambée

L’Algérie, qui connait une hausse des cas de Covid-19 depuis cinq jours consécutifs, veut anticiper une nouvelle flambée de l’épidémie de coronavirus.

Le ministre de la Santé, le Pr Abderrahmane Benbouzid, devait réunir ce samedi 24 octobre, les directeurs des hôpitaux publics, afin de les instruire de préparer des lits d’hospitalisation pour les malades infectés par la Covid. Ceci intervient au moment où le pays connaît une recrudescence des contaminations au Covid, que les spécialistes incombent essentiellement au relâchement observé quant au respect des mesures barrières.

Si la situation n’est pas aussi catastrophique, pour le Pr Benbouzid, invité vendredi soir de l’ENTV,  il s’agit d’anticiper sur ce qui pourrait advenir si les consignes sanitaires continuent à être négligées.

D’ores et déjà, le CHU de Blida a annoncé, ce samedi 24 octobre, qu’en raison de l’augmentation progressive des cas graves atteints de Covid-19, un étage de service de réanimation Covid-19 « a été rouvert hier soir après une fermeture d’un mois ».

Pour le ministre de la Santé, la consigne est claire : aucun citoyen qui se présente à l’hôpital pour une hospitalisation ne doit se voir dire qu’il n’y a pas de place. « Actuellement, nous sommes à 3 000 lits occupés soit un taux d’occupation de 19% des lits mobilisables. Mais la consigne pour les directeurs des établissements hospitaliers c’est de leur dire préparez les lits pour prendre en charge les cas nécessitant une hospitalisation », a développé le ministre.

« En juillet, nous avions préparé environ 20 000 lits. Nous en avons exploité jusqu’à 12 000 qui étaient tous occupés », rappelle-t-il. « On commettra une grave erreur si on retourne à la situation du mois de juillet » a prévenu le ministre, soit au plus fort de l’épidémie et durant lequel il y avait eu une grosse pression sur les lits d’hospitalisation.

La hausse des cas de Covid-19 depuis cinq jours sans interruption est jugée « inquiétante » par le Pr Benbouzid. « Nous avons connu le pic en juillet. Ensuite, la courbe est restée stable et nous avons même connu un seuil des contaminations en-dessous de 200 cas, jusqu’à 121 cas », explique-t-il.

Pour le ministre, l’indicateur essentiel est le nombre de décès de la Covid-19. « Nous sommes à moins de 10 décès quotidiens, ceci est un indicateur encourageant comparativement à de nombreux pays. Mais nous avons peur de ce qui risque d’advenir. J’ai visité plusieurs wilayas et, hormis les membres de la délégation et les élus locaux, je n’ai pas vu un seul citoyen porter un masque. Nos concitoyens ont l’impression que l’épidémie est finie », regrette le Pr Benbouzid.

Rebondissant sur la rentrée scolaire et le spectre d’une hausse exponentielle des contaminations, le Pr Benbouzid explique que les élèves sont moins exposés à la contamination que de leur entourage adulte.

Le ministre balaie l’idée qu’il est inutile de faire porter le masque pour les enfants de moins de 11 ans. « Il n’y a rien de confirmé à 100% s’agissant du Covid. Avant on disait que l’épidémie ne touchait pas les moins de 14 ans. Or en Chine, un bébé de 38 jours a été confirmé infecté par la Covid. Mais il est vrai que les enfants sont moins sujets à la contamination », souligne le ministre. Le protocole sanitaire élaboré par le ministère de l’Éducation nationale et le comité scientifique préconise, pour rappel, le port du masque à partir du primaire.

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