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Covid-19 : le point au Maroc, Tunisie, France et Espagne

Covid-19 : le point au Maroc, Tunisie, France et Espagne

La pandémie du coronavirus continue de se propager à travers le monde, et les pays voisins de l’Algérie ne font pas exception. Au total, 52,1 millions de cas de contamination ont été recensés à travers le monde au mercredi 11 novembre 2020, provoquant la mort de 1,28 million de personnes, selon le décompte de la réputée université américaine Johns Hopkins.

L’Algérie compte un minimum de 64 257 cas de contamination officiellement comptabilisés par les autorités du pays, dont 2093 morts. Les chiffres officiels du ministère de la Santé en font le pays le moins touché parmi ceux avec lesquelles l’Algérie partage les frontières ou les pays européens voisins séparés par la Méditerranée.

Le Maroc compte sur la vaccination

Au Maroc, ce sont 4506 décès des suites du coronavirus qui ont été recensés sur 270 626 cas de contamination. Le Maroc est ainsi le pays le plus touché parmi ceux partageant une frontière commune avec l’Algérie. La situation sensible au Maroc a poussé les hautes autorités du pays à prendre les devants afin de venir à bout du coronavirus.

Le roi marocain Mohamed VI a ainsi donné son accord avalisé lundi dernier pour le lancement d’une « opération massive de vaccination » contre la Covid-19 dans les prochaines semaines au Maroc, rapporte Le Parisien. « La campagne vaccinale est une réponse réelle pour mettre fin à la phase aiguë de la pandémie », indique un communiqué officiel cité par la même source, sans préciser de date ou quel vaccin spécifique serait administré. L’état d’urgence sanitaire mis en place dans le pays depuis mars a quant à lui été prolongé jusqu’au 10 décembre.

Les deux autres pays voisins de l’Algérie les plus touchés par la pandémie sont la Tunisie et la Libye. La Tunisie recense à ce jour 74 522 cas de contamination à la maladie à coronavirus ayant provoqué la mort de 2100 personnes dans le pays, tandis que la Libye compte 70 885 contaminations avec un bilan humain plus faible établi à 970 morts.

Prenant conscience de l’impact psychologique que cause la pandémie sur la population, le gouvernement tunisien en partenariat avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a mis en place une cellule de soutien et d’encadrement psychologique pour les patients atteints du coronavirus et pour les professionnels de santé éreintés par plusieurs mois de lutte contre la maladie, rapporte Webdo.

La cellule a été implantée à l’hôpital Charles Nicolle à Tunis et sera dirigée par le Centre stratégique d’opérations sanitaires ainsi qu’une équipe de spécialistes en psychiatrie et en conseil psychologique. Ces spécialistes sont chargés d’être à l’écoute et d’encadrer les patients et les professionnels de santé sur place mais également à distance grâce à un numéro vert.

Touchée par l’instabilité politique, la Libye peut pour sa part compter sur la solidarité de son voisin tunisien. La Tunisie et la Libye sont en effet parvenues à un accord visant à adopter un protocole sanitaire commun pour la lutte contre l’épidémie coronavirus, rapporte ce jeudi Direct Info. Devant entrer en vigueur la semaine prochaine, l’accord vise à faciliter la circulation des personnes mais aussi des marchandises et des services entre les deux pays. Des contacts seraient également actuellement en cours en vue de reprogrammer les vols aériens entre la Tunisie et la Libye, précise la même source.

De l’autre côté de la Méditerranée

De l’autre côté de la Méditerranée, la situation est un peu plus intense pour les pays les plus proches géographiquement de l’Algérie. La France, l’Espagne et l’Italie comptent en effet tous plus d’un million de cas et déplorent au moins 40 000 morts chacun.

France : près de deux millions de cas de Covid-19

En France, 1,91 million de cas de coronavirus ont été recensés dans le pays dont 42 599 morts. La recrudescence de l’épidémie dans le pays a poussé le gouvernement français à décider d’un « reconfinement » avec mise en place d’un couvre-feu nocturne. Décidé il y a deux semaines, le reconfinement peine pour l’heure à porter ses fruits en France puisque le pays s’approche du pic d’avril en termes d’hospitalisation des malades. Le nombre de personnes hospitalisées en France en raison de la Covid-19 est désormais de 31 946 patients, alors que le pic des hospitalisations atteint le 14 avril dernier était de 32 292 patients.

En parallèle, l’Ordre des médecins français a décidé de poursuivre le célèbre microbiologiste Didier Raoult, qui avait atteint la renommée au début de la pandémie en faisant la promotion de la chloroquine comme traitement au coronavirus. Le professeur Raoult est poursuivi notamment pour violation de la confraternité, information erronée du public, exposition à un risque injustifié et charlatanisme, rapporte le Parisien.

« Des médecins poursuivis par l’Ordre, qui n’a rien à faire de ses journées, c’est extrêmement banal. Je n’ai aucune inquiétude. Ce n’est pas parce que Didier Raoult est poursuivi qu’il sera condamné », a estimé dans ce cadre l’avocat de M. Raoult sur les ondes de BFM TV.

 

Espagne : couvre-feu nocturne

L’Espagne enregistre de son côté 1,42 million de cas de contamination ayant provoqué la mort de 40 105 personnes dans le pays. Le pays a enregistré ce mercredi son pire bilan journalier depuis le début de la deuxième vague avec 411 décès à déplorer. 32 % des lits en soins intensifs sont actuellement occupés par des patients Covid en Espagne.

Pour tenter d’endiguer la deuxième vague épidémique, les autorités du pays ont décidé d’imposer de nouvelles mesures de restrictions des mouvements. Moins contraignantes que les restrictions prises lors de la première vague au printemps dernier, ces mesures permettent notamment aux commerces de rester ouverts tandis que les réunions publiques et privées sont limitées à six personnes. Un couvre-feu nocturne a toutefois été imposé.

L’économie espagnole est en outre la plus touchée par la pandémie de Covid-19 au sein de l’Union européenne. Le FMI prévoit une chute du produit intérieur brut de l’Espagne de l’ordre de 12,8 %. Ceci est principalement dû à la dépendance du pays à l’industrie touristique, qui a été poussée à l’arrêt par la pandémie.

Italie : méthode inédite pour soigner les patients

L’Italie n’est pour sa part pas en reste. Le pays, qui avait été pendant un moment au début de la maladie l’épicentre européen puis mondial de la pandémie, recense à ce jour 1,03 million de cas dont 42 953 décès. La deuxième vague menace cependant une nouvelle perte de contrôle de la situation sur le terrain, poussant les autorités à prendre une série de mesures tel qu’un couvre-feu nocturne à l’échelle du pays.

Alors que les médecins et experts réclament un reconfinement généralisé dans le pays, le gouvernement italien opte pour l’heure pour des mesures localisées. Les régions des Abruzzes, la Basilicate, la Ligurie, la Toscane et l’Ombrie devraient ainsi être reclassées en zones « orange » et non plus « jaunes »,  ce qui les ferait soumettre à des mesures strictes renforcées telles que l’interdiction d’entrer ou sortir de ces régions ni même de circuler entre les villes au sein de ces régions sauf pour motif médical ou professionnel. La Lombardie, la Piémont, dans la Vallée d’Aoste et la Calabre sont pour leur part déjà classées dans la catégorie des zones « rouge » impliquant un reconfinement.

Face à la saturation des structures de santé dans plusieurs zones, les autorités sanitaires ont opté pour une méthode inédite consistant à soigner les patients dans leurs propres voitures. Faute de lits disponibles, les infirmiers se déplacent de voiture en voiture pour fournir de l’oxygène à ceux qui se plaignent de détresse respiratoire, avec des heures d’attente.

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