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Criminalité en Algérie : la police adapte son dispositif

Criminalité en Algérie : la police adapte son dispositif

L’Algérie fait face à une progression inquiétante de la criminalité, ce qui a obligé la police à créer de nouvelles structures et à revoir sa stratégie.

Le crime organisé et le trafic de drogues en tout genre infestent les villes et les quartiers.

Des opérations de police sont régulièrement menées contre les trafiquants de drogue et les réseaux criminels. D’importants réseaux ont été démantelés par les services de sécurité.

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Ahmed Naït El Hocine, directeur adjoint de la sécurité publique de la DGSN s’est montré satisfait de la lutte contre la criminalité qualifiant le bilan de l’année 2022 de « très positif » tout en donnant des chiffres officiels qui renseignent sur l’ampleur de la criminalité en Algérie.

Criminalité en Algérie : des chiffres impressionnants

Pour ce qui est de la criminalité économique et financière, 14075 affaires dont 10600 ont été résolues ce qui représente un taux de 76 %, selon le directeur adjoint de la sécurité publique de la DGSN. 15439 personnes ont été arrêtées dans le cadre du traitement de ces affaires, a-t-il ajouté.

La Police algérienne a également enregistré des résultats dans la lutte contre le crime organisé. « Pour ce qui est du crime organisé, il y a eu 19395 affaires avec un taux de résolution très appréciables. À l’issue de ces affaires, nous avons procédé à des saisies estimées en valeur immobilière et mobilière à près de 13 milliards de centimes (130 millions de dinars) et 9 millions d’euros », a indiqué ce responsable.

Les résultats obtenus dans la lutte contre le crime organisé sont en partie dus à une restructuration des services de la direction générale de la sûreté nationale, selon Ahmed Naït El Hocine.

« Il y a eu la création de structures spécialisées dans lesquelles la DGSN a désigné des gens aguerris, professionnels et qui ont une expertise. Ça commence à donner des fruits », a-t-il expliqué.

Le responsable a cité en exemple, le service central de lutte contre le crime organisé et le service central de lutte contre le trafic illicite de stupéfiants.

La DGSN a également recensé 4718 affaires dans le domaine de la cybercriminalité dont 4056 ont été résolues soit un taux de résolution de 85,97 % selon Ahmed Naït El Hocine. La lutte contre la cybercriminalité a été confiée à un service central également, ajoute l’intervenant.

Revenant sur le trafic de drogue, le directeur adjoint de la sécurité publique à la DGSN a annoncé la saisie de 5035 kilogrammes de cannabis en 2022, 25 kilogrammes de cocaïne et 8 kilogrammes d’héroïne.

Néanmoins, c’est l’explosion de la consommation de psychotropes qui inquiète Ahmed Naït El Hocine. « Nous avons saisi près de 7 207 000 comprimés psychotropes au cours de l’année 2022. C’est un fléau qui fait des ravages au niveau de la jeunesse. Nous avons essayé au maximum de lutter contre ce phénomène émergent », a-t-il détaillé.

Une stratégie axée sur l’opérationnel

La DGSN entend bien resserrer l’étau sur les trafiquants à travers une nouvelle approche qui consiste à axer le travail sur l’aspect opérationnel.

Ahmed Naït El Hocine a mis en avant l’apport des signalements des citoyens dans les résultats obtenus. Ce dernier a également précisé qu’un travail a été réalisé sur plusieurs plans notamment dans le domaine des ressources humaines.

« Il y a eu une réorientation des personnels vers les services actifs. Précédemment, la DGSN était suradministrée avec un taux de plus de 10 % dans les effectifs dans l’administration », a-t-il poursuivi expliquant que pour opérer cette réorientation un travail a été fait par la direction des services techniques de la DGSN.

 

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