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Crise Algérie – France : Emmanuel Macron s’exprime

Crise Algérie – France : Emmanuel Macron s’exprime

Le président Emmanuel Macron s’est exprimé ce lundi sur la crise entre l’Algérie et la France, en évoquant son amitié avec son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune.

Les relations entre l’Algérie et la France continuent d’évoluer en dents de scie. Après les fortes turbulences de l’automne 2021, les rapports entre les deux pays se sont nettement réchauffés à l’été 2022, à l’occasion de la visite en Algérie du président français Emmanuel Macron en août dernier.

Cette visite, couronnée par la Déclaration d’Alger qui a posé le nouveau cadre de la relation bilatérale, avait été qualifiée de réussie par le président Abdelmadjid Tebboune.

Cette visite a été suivie en octobre de celle à Alger de la première ministre Elisabeth Borne, avec la moitié de son gouvernement. Cet élan a été stoppé net par l’affaire Amira Bouraoui qui a éclaté début février.

L’activiste franco-algérienne a quitté clandestinement l’Algérie pour la Tunisie avant d’embarquer vers la France, grâce à l’intervention des services consulaires français à Tunis. L’Algérie a dénoncé une « exfiltration illégale » et a rappelé son ambassadeur à Paris lundi 8 février.

Paris a répondu en assurance que les autorités françaises ont « exercé leur protection consulaire » à l’égard d’Amira Bouraoui, qui détient aussi la nationalité française. L’affaire est en rester là et l’ambassadeur d’Algérie à Paris n’a pas regagné son poste alors que l’incertitude plane à nouveau sur l’avenir des relations entre les deux pays.

Vendredi, le président Abdelmadjid Tebboune a lancé quelques piques à la France, sans commenter l’affaire Amira Bouraoui, ni sa visite d’État prévue dans ce pays en mai prochain.

Algérie – France : Macron dénonce

Ce lundi, le président Emmanuel Macron s’est exprimé sur la relation entre l’Algérie et la France, dans un discours consacré à la politique africaine de la France, au moment où il s’apprête à effectuer une tournée dans le continent.

« On va avancer, la période n’est pas la meilleure mais ça ne m’arrêtera pas », a affirmé Emmanuel Macron en évoquant les relations tendues avec l’Algérie et le Maroc ainsi que l’affaire Amira Bouraoui.

« Il y a eu une polémique sur le retour en France d’une Franco-Algérienne (Amira Bouraoui) depuis la Tunisie, avec aussi beaucoup de choses qui ont été racontées et un discours qui s’est construit », a-t-il dit.

Le président français a enchaîné en dénonçant ceux qui « essaient de monter en épingle des péripéties » et ceux qui « ont intérêt » à ce que la réconciliation franco-algérienne « n’aboutisse pas ».

Un argument souvent avancé par son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune, qui a accusé, à maintes reprises, des lobbys en France, d’être hostile à une relation forte entre les deux pays. D’ailleurs, le président Macron n’a pas manqué de tendre sa main, à nouveau, à Abdelmadjid Tebboune, pour dépasser cette nouvelle crise entre les deux pays.

« Je sais pouvoir compter sur l’amitié et l’engagement du président Tebboune. Nous avancerons là aussi », a lancé Emmanuel Macron.

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