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Crise du Golfe : le Qatar « poussé » vers l’Iran, selon Doha

Crise du Golfe : le Qatar « poussé » vers l’Iran, selon Doha

AFP

Le ministre qatari des Affaires étrangères, cheikh Mohamed Abderrahmane Al-Thani, a déclaré lundi que le « blocus » imposé à son pays par plusieurs États de la région le poussait de facto vers l’Iran.

« Ils accusent le Qatar d’être proche de l’Iran mais avec leurs mesures (..) ils poussent le Qatar vers l’Iran. Ils donnent le Qatar tel un cadeau à l’Iran », a-t-il déclaré lors d’une intervention à l’Institut français des relations internationales (Ifri) à Paris.

L »Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et Bahreïn – ainsi que l’Égypte – ont rompu début juin leurs relations diplomatiques et fermé leurs frontières avec le Qatar, lui reprochant de soutenir des groupes extrémistes et de se rapprocher de Téhéran, grand rival de Ryad.

« Est-ce leur objectif, plutôt que d’avoir une unité, de pousser un des pays fondateurs du Conseil de coopération du Golfe vers l’Iran ? Ce n’est pas un objectif raisonnable », a renchéri cheikh Mohammed.

Face à ce « blocus », le Qatar n’a pas d’autre issue que de se tourner vers l’Iran, « seul pays (de la région) qui ait laissé ses frontières, son ciel ouvert », a-t-il souligné.

Le ministre a accusé les pays voisins de « clairement tenter d’imposer un changement de régime de l’extérieur » à Doha parce que le Qatar « ne partage pas leur vision » et de « menacer indirectement de recourir à la force militaire ».

Doha a des « différences avec l’Iran sur beaucoup de questions régionales » mais « nous avons décidé de les régler à travers le dialogue », a martelé le chef de la diplomatie qatarie.

Concernant l’accord sur le nucléaire iranien, dont l’avenir semble de plus en plus incertain, le Qatar est favorable à son maintien. « Nous ne voulons pas d’un pays disposant de l’arme nucléaire dans la région », a-t-il dit.

Le président américain Donald Trump, qui menace de sortir son pays de l’accord, l’a jugé remis en cause samedi par un nouveau test de missile de Téhéran.

« L’accord est bon mais nous avons besoin d’un meilleur encore et c’est ce que nous cherchons » à obtenir, a ajouté le ministre qatari sans plus de précisions.

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