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Crise malienne : l’UA acte le retour en force de l’Algérie

Crise malienne : l’UA acte le retour en force de l’Algérie

L’Algérie revient en force dans le dossier malien. Plus de six ans après les Accords d’Alger qui ont été signés le 20 juin 2015 après des négociations dans la capitale algérienne, entre le gouvernement malien et la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), l’Algérie va jouer un rôle crucial dans la transition malienne. Un rôle acté par l’Union africaine (UA).

Dans un communiqué publié vendredi 21 janvier, le Conseil de la paix et de la sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA) a non seulement salué l’initiative algérienne au Mai, mais il a surtout reconnu que « l’Algérie est partie prenante pour amorcer un dialogue serein et réaliste entre le Mali et la CEDEAO », selon une source algérienne.

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest est engagée dans un bras de fer avec la junte militaire malienne, issu du coup d’Etat de 2020. Le 9 janvier, la plus importante organisation économique de l’Afrique de l’ouest a décrété la fermeture des frontières et un embargo économique avec le Mali.

Pour résoudre la crise malienne, l’Algérie a proposé une période de transition de 12 à 16 mois alors que le gouvernement malien envisageait une transition plus longue de cinq ans, ce qui risque d’aggraver davantage la crise qui touche ce pays depuis des années.

L’initiative dévoilée mardi 11 janvier par le président Abdelmadjid Tebboune a été saluée par le CPS de l’Union qui s’est « félicitée de la « disponibilité et des efforts de l’Algérie visant à accompagner le Mali et la CEDEAO dans la voie salutaire de la compréhension mutuelle en vue de sauvegarder les intérêts supérieurs du peuple malien et en vue d’éviter à la région un engrenage de la tension et une exacerbation de la crise ».

La présence de Wagner confirmée

L’Union africaine reconnaît « également que l’Algérie est en mesure de guider le processus en vue de l’instauration d’un ordre constitutionnel malien rassembleur et consensuel ayant pour objectif de consacrer les acquis et les préconisations de l’Accord de paix et de réconciliation au Mali issu du processus d’Alger », selon notre source.

Le Conseil de paix et de sécurité (CPS) a demandé à la Commission africaine de mener « immédiatement des consultations entre les pays voisins directs du Mali et de présenter ensuite un rapport sur les résultats des consultations », selon le communiqué.

En plus de son soutien à l’initiative algérienne, le CPS a réaffirmé la primauté de l’Accord d’Alger de 2015, « comme seul moyen de garantir une approche inclusive pour relever les défis auxquels le Mali est confronté, qui sont fondamentalement structurels et liés à la sécurité ».

La décision de l’UA d’appuyer l’initiative de l’Algérie survient alors que la situation au Mali continue de se dégrader dangereusement, avec le retrait des troupes françaises du nord du pays et le déploiement des mercenaires de la société Wagner. Ce déploiement a été confirmé par le Commandement des Etats-Unis pour l’Afrique (Africom) dans une interview exclusive pour Voice of America, vendredi 21 janvier.

« Wagner au Mali. Nous pensons qu’ils sont plusieurs centaines. Ils se sont déployés par le soutien des militaires russes. Pour nous, c’est une grande préoccupation », a déclaré le général Stephen Townsend, chef de l’Africom.

Dans son communiqué, le CPS a exprimé sa « grave préoccupation face à la détérioration de la situation sécuritaire et à l’absence d’autorité de l’État dans le centre du Mali et appelle tous les acteurs à assurer le rétablissement de la sécurité et de la stabilité dans la région ».

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