Politique

Crise politique : le PT dénonce « l’immixtion dangereuse » de l’armée

Le Parti des travailleurs (PT) a dénoncé ce mercredi une immixtion dangereuse du militaire dans le politique » en réaction à la déclaration de Gaid Salah, qui a demandé hier mardi l’application de l’article 102 de la Constitution.

« La déclaration du chef d’état-major diffusée hier à partir d’Ouargla apparaît comme dirigée contre la volonté de l’écrasante majorité du peuple de chasser un système corrompu et décomposé et disposer d’elle-même. C’est une immixtion dangereuse du militaire dans le politique », a estimé le PT dans un communiqué, publié à l’issue de la réunion de son bureau politique.

Pour le parti de Louisa Hanoune, « l’application de l’article 102 implique le maintien du gouvernement actuel et les deux chambres du parlement dont l’écrasante majorité du peuple réclame le départ car non légitimes. Elle vise donc le sauvetage du système et sa continuité. Et l’application de l’article 102 est porteuse de tous les risques pour la nation, pour sa souveraineté et son intégrité ouvrant la voie aux ingérences étrangères tant rejetées par les millions de manifestants. »

Il ajoute qu’« une éventuelle constitutionnalisation de ce qui s’apparente à un coup de force, constituerait une dérive sans précédent qui menacerait les fondements mêmes de l’Etat et la sécurité nationale, une menace contre la paix recouvrée. »

Le Parti des travailleurs ne se contente pas de s’opposer à l’intervention de Gaid Salah dans la crise politique. Pour ce parti, « la seule issue positive, à même de préserver la nation du chaos réside dans le respect de la volonté de la majorité du peuple d’exercer sa pleine souveraineté, définir elle-même la nature du régime à mettre en place et donc la forme et le contenu des institutions dont elle a besoin pour la satisfaction de toutes ses aspirations démocratiques, économiques, sociales, et culturelles. »

Et cette solution passe, selon le PT, par « la convocation de l’assemblée constituante nationale souveraine. »

Le PT insiste en affirmant qu’il « ne cautionnera pas le contournement, voire la confiscation de la volonté de l’écrasante majorité du peuple. C’est pourquoi, le bureau politique du parti des travailleurs a décidé hier mardi 26 mars, la démission du groupe parlementaire du parti de l’APN. »

Pour le PT, les millions d’Algériens qui manifestent depuis le 22 février « dans un processus révolutionnaire avec comme exigence centrale, le départ du système, de tous ses symboles, de ses partis et ses pratiques pour que s’exprime librement la souveraineté du peuple confisquée depuis 1962. »

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