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De la viande française de mauvaise qualité exportée en Algérie

De la viande française de mauvaise qualité exportée en Algérie

Des associations françaises de protection des animaux ont lancé l’alerte sur le sort réservé à des dizaines de milliers d’animaux nés en France vendus vivants pour être abattus à l’étranger, notamment au Maghreb dont l’Algérie ou au Proche-Orient. C’est ce que révèle un reportage du média public France Info qui diffuse ce jeudi des images inédites sur le calvaire vécu par ces animaux durant leur transport.

« C’était un défilé constant de camions qui arrivent du matin au soir et qui remplissent les cargos de plusieurs étages avec des animaux, des bovins et beaucoup d’ovins aussi, des moutons », relate Adeline Colonat de l’association Welfarm, qui a assisté à ce déchargement dans le port de Carthagène en Espagne aux mois de juillet et août « en pleine canicule ».

Les images filmées par les associations au port de Carthagène montrent d’insoutenables scènes de maltraitance animale, avec des bovins roués de coups et recevant des chocs électriques grâce à un bâton pour les faire avancer. Les images montrent également le traitement cruel réservé aux moutons, notamment l’un d’entre eux qui a réussi à s’échapper et à prendre la fuite par la mer avant d’être rattrapé et traîné manu militari jusqu’au conteneur.

Selon l’ONG Welfarm, la France exporte ses animaux mâles dont la viande n’est pas désirée sur son marché aux pays du pourtour méditerranéen, dont l’Algérie. « Les animaux naissent en France dans des élevages intensifs ou de petite taille. Ensuite, ils vont passer par des centres de rassemblement où les animaux sont regroupés en fonction de leur taille et poids. Ils sont par la suite transportés par camion jusqu’au port de Sète ou alors de Carthagène ou de Tarragone », détaille Mme Colonat.

« À ce moment-là, ils montent dans des cargos qui peuvent compter jusqu’à 3000 animaux où ils vont subir un trajet de plusieurs jours. De Sète vers l’Algérie, ça va être deux ou trois jours. Pour aller au Liban ça peut aller jusqu’à quinze jours en fonction des conditions météorologiques », indique l’activiste.

« On sait que dans ces pays, il n’y a pas d’infrastructure nécessaire pour l’abattage. Au-delà de l’abattage sans étourdissement, c’est l’agonie de l’animal qui est très longue. C’est la mise à mort qui est interminable. Ils n’ont pas les moyens d’immobiliser les animaux. Ils leur courent après, ils les frappent, ils les traînent avec des cordes, ils les suspendent par les pattes. C’est vraiment toute la partie qui précède la mort qui est insupportable pour l’animal », dénonce-t-elle, qui rappelle que la France ne devrait pas y envoyer des animaux vivants et seulement des carcasses et de la viande.

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