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Dénonciation d’Israël : un autre moment de gloire pour la diplomatie algérienne

« L’Algérie ne sera pas intimidée », a lancé jeudi le représentant de l’Algérie à l’ONU Amar Bedjama à l’adresse de l’ambassadeur israélien.

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Dénonciation d’Israël : un autre moment de gloire pour la diplomatie algérienne
L'Algérie est sortie grandie aux yeux de l'opinion publique internationale d'une nouvelle passe d'armes avec Israël. | Par MotionCenter / Adobe Stock
Riyad Hamadi
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L’Algérie est sortie grandie aux yeux de l’opinion publique internationale d’une nouvelle passe d’armes avec Israël au Conseil de sécurité de l’ONU.

Depuis près de deux ans, Amar Bendjama, diplomate au long cours, porte la voix de l’Algérie qui elle-même porte celle de la Palestine dans cette importante tribune. Le dernier discours du chef de la mission algérienne à New York résonne dans le monde entier.

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Au grand dam d’Israël et de ce qui lui reste comme protecteurs, le génocide de Gaza a coïncidé avec la présence de l’Algérie, avec les dogmes de sa diplomatie, au Conseil de sécurité.

L’Algérie a été élue membre non permanent en juin 2023 et a entamé son mandat de deux ans en janvier 2024, soit trois mois après le début de la guerre de Gaza qui a déjà fait plus de 65.000 morts parmi les civils palestiniens, dont une majorité de femmes et d’enfants, et plus de 165.000 blessés.

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Israël et les États-Unis isolés

Une énième résolution appelant à un cessez-le-feu à Gaza et au déblocage de l’aide humanitaire a été bloquée jeudi 18 septembre par le véto américain.

Cela n’a rien de nouveau et le contraire aurait étonné. Ce n’est pas la première fois que Washington vole au secours d’un Israël de plus en plus acculé sur la scène internationale.

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Mais quelque chose de fondamental est en train de changer, irréversiblement. Jeudi, le projet de résolution a obtenu 14 voix sur 15 au Conseil de sécurité.

Cette quasi-unanimité est aussi celle de l’Assemblée générale où 10 pays supplémentaires s’apprêtent à reconnaître formellement l’Etat palestinien, parmi lesquels des pays qui émargeaient il n’y a pas longtemps au registre des soutiens inconditionnels d’Israël, à l’image de la France, du Royaume-Uni, du Canada et de l’Australie. 

Les Israéliens ont anéanti presque toute la ville de Gaza, réduit considérablement les capacités du Hamas, tué plus de 65.000 personnes et affamé les survivants, mais ils ont perdu la bataille qui compte le plus dans ce genre de guerre, celle de l’opinion. 

Israël et les États-Unis sont plus que jamais isolés. Au vote de l’Assemblée générale le 12 septembre, seuls neuf pays se sont prononcés contre la “Déclaration de New York” reconnaissant l’État palestinien.

La Hongrie et l’Argentine, deux pays dirigés par l’extrême-droite, et quelques micro-pays du pacifique, voilà tout ce qui reste comme soutien à Tel-Aviv et Washington sur la question palestinienne.

De plus, Israël est traîné devant la Cour internationale de justice (CIJ) et ses dirigeants font l’objet de mandats d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI). 

La diplomatie algérienne à l’œuvre

La diplomatie algérienne, avec celles d’autres pays, a grandement contribué à cette prise de conscience mondiale quant à l’injustice infligée au peuple palestinien.

La dernière résolution était portée par 10 pays et votée par 14, mais c’est à l’Algérie que le délégué d’Israël s’en est pris avec véhémence, jeudi 18 septembre.

Il n’ignore évidemment pas le poids de la constance de la position et du discours de l’Algérie depuis plusieurs décennies et particulièrement pendant ces deux années de guerre contre Gaza.

A chaque fois que les États-Unis ont mis leur véto, Amar Bendjama a promis de revenir encore et encore. Et c’est qu’il a encore fait à l’issue du vote de jeudi dernier.

“Ce n’est pas la dernière fois que le Conseil de sécurité agira. La communauté internationale doit assumer ses responsabilités”, a assuré le diplomate algérien, estimant que seuls deux choix s’offrent désormais à tous les pays : soit agir pour arrêter le génocide, soit être considéré comme complice de celui-ci. 

« L’Algérie ne sera pas intimidée » 

“Pour celui qui connaît l’Algérie, il sait qu’elle ne sera pas intimidée”, a-t-il ajouté à l’adresse du représentant israélien.

Amar Bendjama a prononcé un discours qui fera date, rappelant les grands moments de gloire de la diplomatie algérienne plaidant pour les causes justes aux quatre coins du globe.

“Pardonnez-nous parce que ce Conseil n’a pas pu sauver vos enfants, dont plus de 18.000 ont été tués par Israël (…) Parce que la famine se propage aujourd’hui à Gaza (…) Parce que le monde parle des droits, mais nie les vôtres”.

Ces mots adressés par Amar Bendjama aux Palestiniens et amplifiés par les grands médias du monde entier et les organisations internationales de défense des droits de l’homme, résonnent depuis 48 heures comme un cri à la conscience de l’humanité. 

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