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Des Européens, dont des Français, armés venant de Libye interceptés en Tunisie

Des Européens, dont des Français, armés venant de Libye interceptés en Tunisie

Onze Européens, dont des Français, ont tenté de s’infiltrer clandestinement sur le territoire tunisien à partir de la Libye.

Selon Abdelkrim Zbidi, ministre de la Défense, interrogé ce mercredi par la radio privée Mosaïque FM, ces étrangers ont été interceptés, mercredi 10 avril, du côté de l’île Djerba sur la côte orientale tunisienne.

« Ils étaient à bord de deux zodiacs. Ils étaient armés et avaient des passeports diplomatiques et une note verbale de l’Union européenne. Les armes et les munitions ont été saisies par la douane et par les Garde-frontières », a précisé Abdelkrim Zbidi.

Un deuxième groupe, composé d’une quinzaine d’hommes, a été arrêté, dimanche 14 avril, au niveau du poste frontalier de Ras Jedir, entre la Tunisie et la Libye. Selon Mosaïque FM, ces hommes étaient à bord de véhicules portant des plaques d’immatriculation diplomatiques.

« Ils ont remis leurs armes aux services de sécurité au point frontalier. D’autres armes étaient dissimulées dans une voiture. Elles n’ont pas été déclarées ni livrées aux autorités », a précisé la radio.

Ces hommes, français de nationalité, ont été refoulés par la police des frontières. L’ambassade de France à Tunis a réagi, à travers un communiqué publié sur son site, en confirmant que l’un des déplacements, « que l’Ambassade de France pour la Libye effectue régulièrement entre Tunis et Tripoli », s’est fait par la route dimanche 14 avril « en raison de la situation actuelle en Libye ».

Une affaire, trois versions

« Il concernait les membres du détachement qui assure la sécurité de l’Ambassadrice de France pour la Libye. Ce déplacement a été organisé en concertation avec les autorités tunisiennes. Des contrôles de routine ont été effectués au passage de la frontière entre la Libye et la Tunisie, afin de dresser un inventaire des équipements de ce détachement, qui a poursuivi sa route », a précise la représentation diplomatique française.

Abdelkrim Zbidi a fourni une autre version en disant que « les diplomates français », venus à bord de six voitures tous terrains à partir de la Libye, ont refusé de rendre les armes en leur possession. « Les munitions qui étaient en leurs possessions ont été mises en sécurité dans la caserne de Ben Guerdane », a-t-il déclaré, cité par la presse tunisienne.

Interrogé par l’AFP, le ministère français des Affaires étrangères a réfuté tout lien entre le convoi des Français et les Européens armés en zodiac et évoqué un « contrôle de routine ». « Il n’y a pas eu de saisie d’armes. Les armes ont été inspectées, contrôlées et ensuite consignées avant d’être rapatriées en France », a annoncé un responsable du Quai d’Orsay, livrant ainsi une troisième version sur cette affaire.

Selon l’Agence Tunis Afrique Presse (TAP, agence officielle), le ministre de l’Intérieur tunisien Hicham Fourati, s’est déplacé au sud du pays pour inspecter le dispositif sécuritaire aux frontières avec la Libye, notamment à Mednine (480 au sud de Tunis), et pour rassurer quant à la détermination des forces de sécurité et de l’armée à protéger les zones frontalières avec la Libye (plus de 450 kilomètres).

« Les unités de sécurité ont élevé le niveau de vigilance. On prévoit toutes les possibilités y compris celle d’une infiltration de terroristes à partir du territoire libyen », a déclaré Le ministre de l’Intérieur tunisien à la radio Shems FM.

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