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Des « légendes » du football mondial en Irak pour un match test

Des « légendes » du football mondial en Irak pour un match test

Quelque 65.000 spectateurs ont assisté samedi à Bassora à un match de football entre d’anciens joueurs irakiens et d’anciennes gloires internationales, une rencontre qui servait de test pour l’Irak mis au ban par la Fifa en 2013 après des violences.

Dans la grande ville du sud, l’équipe des « légendes », avec notamment l’Argentin Hernan Crespo, le Néerlandais Edgar Davids, les Brésiliens Zico et Rivaldo, le Portugais Deco et l’Italien Marco Materazzi, a battu (5-4) une sélection d’anciens internationaux irakiens.

Dans les gradins bondés, sous une nuée de drapeaux irakiens, le public n’a cessé d’encourager l’équipe irakienne, qui a encaissé trois buts du seul Néerlandais Patrick Kluivert.

Quelque 3.000 membres des forces de sécurité étaient mobilisés à Bassora pour encadrer le périmètre du stade et transporter les spectateurs, forcés de laisser leurs véhicules à plusieurs kilomètres de l’enceinte sportive, ont indiqué des responsables.

« C’est une fierté pour Bassora », ville portuaire et bastion du foot irakien, s’enthousiasme auprès de l’AFP Iyad Mohssen, 45 ans. « C’est une occasion historique pour le public de notre ville », renchérit Mohammed Jaafar, 20 ans.

Pour l’occasion, le ministère des Sports avait même réduit le prix d’entrée: de 25.000 dinars irakiens (environ 20 dollars) à l’origine, le billet est passé à 10.000 dinars pour permettre à plus de spectateurs de venir assister à la rencontre.

Car ce match « est une étape importante dans la campagne et les efforts irakiens pour convaincre les instances internationales du football de lever leur interdiction » de jouer des rencontres officielles dans le pays, a affirmé à l’AFP le ministre des Sports Abdel Hussein Abtane.

En 2013, la Fédération internationale de football (Fifa) avait interdit à l’Irak d’accueillir des matches internationaux après la mort d’un entraîneur, tué par les forces de sécurité, et la multiplication d’attaques jihadistes meurtrières, qui avaient notamment visé des terrains de football, très prisés des jeunes et des enfants, ainsi que des cafés retransmettant des matches.

Elle a finalement levé son interdiction début mai, mais sous conditions, en limitant la tenue des matches internationaux à trois stades dans le pays, dont celui de Bassora.

Et fin mai, les amoureux irakiens du ballon rond avaient ainsi pu assister à Erbil, dans le Kurdistan irakien (nord), à un match comptant pour la Coupe de la Confédération asiatique (AFC) opposant deux clubs irakiens.

Quelques jours plus tard, la sélection irakienne avait accueilli à Bassora l’équipe nationale jordanienne pour un match amical dans le grand stade de la ville, dont l’architecture imite un tronc de palmier, l’arbre national irakien.

« Nous avons des installations sportives ultra-modernes et la situation est calme à Bassora », a plaidé Ali Issa, venu assister au match samedi.

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