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Des militaires iraniens à Tindouf ? L’Algérie répond et accuse

Des militaires iraniens à Tindouf ? L’Algérie répond et accuse

Le Maroc poursuit ses manœuvres visant à diaboliser l’image de l’Algérie et à l’impliquer coûte que coûte dans une prétendue alliance stratégique avec l’Iran, ennemi numéro un d’Israël.

L’accusation est proférée par les Marocains et leurs nouveaux alliés israéliens. En visite à Rabat le 12 août dernier, le ministre israélien des Affaires étrangères, Yaïr Lapid a lancé à partir du territoire marocain des menaces à peine voilées à l’égard de l’Algérie.

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Il a dit avoir évoqué avec ses hôtes marocains les « inquiétudes au sujet du rôle joué par l’Algérie dans la région, son rapprochement avec l’Iran et la campagne qu’elle a menée contre l’admission d’Israël en tant que membre observateur de l’Union africaine ».

En septembre dernier, le représentant permanent du Maroc à Genève, Omar Zniber, a soutenu que des encadreurs du Hezbollah libanais se trouvent dans les camps de Tindouf et que ce mouvement fournit des armements « ayant une capacité de déstabilisation » et d’ « atteintes aux populations civiles ».

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L’accusation de la présence d’éléments du  puissant mouvement chiite, qui est classé comme organisation terroriste par de nombreux pays dont les Etats-Unis, la France et récemment l’Australie, dans les camps de Tindouf, avait été déjà proférée en mai 2018.

« C’est un tissu de mensonges grotesques et risibles »

L’accusation a refait surface hier, mardi 14 décembre, à travers un article du site Sahel Intelligence, intitulé « Pourquoi le général Chengriha fait appel à des militaires iraniens ».

Le journal, réputé proche des services marocains, soutient que « plusieurs militaires iraniens se trouvent actuellement dans des bases de l’armée algérienne situées à quelques kilomètres des camps de Tindouf, dans le sillage de la course contre la montre engagée par le général Chanegriha afin de renforcer l’encadrement du Polisario par le Hezbollah ».

Le même site explique que le chef d’état-major de l’ANP a fait « l’amer constat de l’impuissance du Polisario face à l’armée marocaine ».

Cette prétendue « impuissance » du Front Polisario « a été amplifiée par les radars de surveillance qui viennent d’être installés par la Mauritanie près de Zouerat », selon le même site.

L’Algérie réagit à cette énième accusation par la voix de son Envoyé spécial chargé de la question du Sahara occidental et des pays du Maghreb. « C’est un tissu de mensonges grotesques et risibles », déclare Amar Belani, contacté par TSA. « Ce site est un incubateur de fake-news concoctées par la DGED (direction générale des études et de la documentation, service de renseignement marocain, Ndlr) », ajoute le diplomate algérien.

En septembre dernier, c’est également Amar Belani qui a réagi à une accusation similaire. « L’ambassadeur marocain (Omar Zniber, Ndlr), tout comme son prédécesseur, sont des stakhanovistes de la manipulation grossière », a-t-il dit.

Ils les a accusés d’être « passés maîtres dans l’art de recycler les mensonges éhontés de leur ministre qui avait inventé de toutes pièces, en mai 2018, la fable grotesque des instructeurs du Hezbollah; celle-ci avait été déconstruite et démentie dans les faits. »

« On se souvient que le royaume du Maroc était à la recherche d’un prétexte, pour annoncer la rupture des relations diplomatiques avec un pays du Moyen-Orient et engranger ainsi des dividendes auprès de certains partenaires régionaux et extrarégionaux », avait-il indiqué. Allusion aux monarchies du Golfe qui ont rompu leurs relations avec l’Iran et poussé leurs alliés à les suivre.

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