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Détenus politiques : la polémique enfle entre Me Ait Labri et la Cour d’Alger

Détenus politiques : la polémique enfle entre Me Ait Labri et la Cour d’Alger

L’avocat Me Mokrane Ait Larbi a répondu, ce lundi 7 octobre, au parquet général de la Cour d’Alger qui a jugé dans un communiqué rendu public hier qu’ « il n’y a aucun prisonnier politique en détention provisoire dans aucune de nos juridictions ».

Pour l’avocat qui s’est constitué pour la défense de l’universitaire et activiste Fodil Boumala, celui-ci « a été incarcéré à la prison d’El Harrach pour ses opinions ». Selon lui, le même qualificatif s’applique sur les autres détenus. « Les détenus politiques pour lesquels mes confrères et moi sommes constitués, nonobstant les chefs d’inculpation, n’ont pas commis de crimes en rapport avec l’ordre public. Ils sont des prisonniers politiques », a tranché l’avocat dans un nouveau communiqué.

Dimanche, le parquet général de la Cour d’Alger a estimé que « les dossiers traités au niveau de (ses) juridictions n’ont aucun caractère politique ». « Il n’y a aucun prisonnier politique en détention provisoire dans aucune de nos juridictions », a-t-il ajouté.

Sur son absence pour recevoir les documents liés à l’affaire de son client, Me Ait Larbi a rappelé qu’il a délégué un de ses confrères également constitué dans la même affaire, pour remettre la lettre de constitution et récupérer le permis de communiquer.

« L’avocat n’est donc pas une personne étrangère à l’affaire. Par conséquent, le refus de remettre le permis de communiquer à un avocat à la place de son confrère est une violation de la loi », a estimé Me Ait Larbi qui a dénoncé hier, le refus du juge d’instruction de la 1e chambre du tribunal de Dar El Beida  de lui remettre le permis de communiquer ainsi qu’une copie du dossier de son client.

Sur la demande du tribunal de Dar El Beida de restituer le dossier d’un autre accusé « qui a décidé de changer d’avocat », Me Ait Larbi proclame que la relation entre l’avocat et son client est régie par la loi relative à la profession d’avocat ainsi que son règlement intérieur.

« Dans l’histoire de la justice, on n’a jamais vu un avocat restituer un dossier à un juge d’instruction ou à quelque autre partie juridique après la fin de sa constitution dans un dossier », relève Me Ait Larbi qui s’interroge sur le lien entre cette affaire et le dossier de Fodil Boumala.

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