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Dialogue : Lyes Merabet décline l’offre et charge le panel

Dialogue : Lyes Merabet décline l’offre et charge le panel

Lyes Merabet ne fera pas partie du panel de personnalités pour le dialogue et la médiation. Du moins, pas dans les conditions actuelles.

Sollicité hier dimanche en compagnie de 22 autres personnalités nationales, le président du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) et coordinateur de la Confédération des syndicats algériens (CSA) explique, ce lundi 29 juillet sur TSA Arabi avoir décidé de décliner.

Il se dit réservé sur le processus en cours vu « l’absence d’un climat et de conditions favorables pour entamer un tel processus ».

Lyes Merabet se montre critique à l’égard de la commission dirigée par Karim Younes. « Les membres de la commission donnent l’impression de chercher à amadouer le pouvoir ». Il critique notamment « le fait de conditionner le lancement du dialogue par la libération des détenus d’opinion ». Pour lui, « la libération des détenus d’opinion n’a jamais été et ne sera jamais une demande principale. C’est une évidence avant l’entame de tout dialogue ».

Lyes Merabet dément avoir donné son accord de principe pour participer aux travaux du panel, comme l’avait indiqué le sociologue Nacer Djabi dans son communiqué diffusé samedi. « J’ai été contacté par des parties officielles et par Karim Younes. J’ai répondu qu’en tant que syndicaliste je ne pouvais pas intégrer une telle démarche sans que les conditions nécessaires au dialogue ne soient réunies. Je devais aussi avoir un mandat syndical », a-t-il expliqué.

« Je n’ai pas donné mon accord pour participer au panel, surtout que je refuse tout contact avec le chef de l’Etat (Abdelkader Bensalah). C’est notre position au niveau de la confédération des syndicats et au niveau de la société civile dont je fais partie », a-t-il ajouté.

Pour Lyes Merabet, les conditions pour « entamer le dialogue ne sont pas réunies » actuellement. « Il ne doit pas y avoir de compromis entre le panel et le pouvoir », a-t-il dit. Le syndicaliste est favorable à l’option du dialogue mais il refuse toute négociation concernant les revendications du peuple.

« Le peuple est sorti, par millions, pour demander le départ de ces gens, la rupture avec le régime corrompu, la mise en place d’une nouvelle étape garantissant les libertés, les droits et la justice… Ce sont des revendications politiques mais on constate que les membres du panel agissent comme s’ils cherchaient à amadouer le pouvoir », a-t-il insisté.

Les personnalités invitées dimanche par le panel sont : Djamila Bouhired, Ahmed Taleb Ibrahimi, Mouloud Hamrouche, Ahmed Benbitour, Mokdad Sifi, Abdelaziz Rahabi, Lyes Merabet, Ilyas Zerhouni, Messaoud Boudiba, Guessoum Abderrazak, Rachid Benyelles, Hadda Hazzam, Brahim Ghouma, Brouri Mansour, Rachid Hanifi, Adda Bounedjar, Fares Mesdour, Mustapha Bouchachi, Chemseddine Chitour, Benbraheml Fatma-Zohra, Drifa Ben M’hidi, Saïd Bouizri, et Mokrane Aït Larbi. Le panel rappelle que ses portes restent ouvertes à toutes les personnalités nationales, y compris celles établies à l’étranger.

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