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Djamel Zenati appelle le Hirak à éviter tout relâchement

Djamel Zenati appelle le Hirak à éviter tout relâchement

Le militant Djamel Zenati a appelé, ce dimanche 14 juillet, le mouvement populaire à éviter tout relâchement, affirmant que le Hirak doit « préserver son unité afin de se prémunir contre la manipulation et la propagande » et estimant que « choisir librement un président ne changera donc rien à la situation ».

« La dynamique populaire n’est pas totalement à l’abri. Le moindre relâchement peut avoir des conséquences incommensurables », affirme Djamel Zenati dans un entretien accordé au quotidien Liberté.

« Le mouvement doit impérativement préserver son unité, sa détermination et développer des réflexes de vigilance afin de se prémunir contre toutes formes de manipulation et de propagande », a-t-il préconisé.

« Les relais du pouvoir, anciens et nouveaux, agissent sans honte et sans relâche. Il suffit de suivre les médias publics et les chaînes privées mercenaires pour saisir l’ampleur de la contre-révolution », indique le militant.

« Toutefois, les plus néfastes sont les nouveaux convertis à la doctrine du salut par la matraque. Leur démarche est extrêmement vicieuse. Ils ne s’opposent pas frontalement au mouvement populaire. Ils procèdent par propagation d’idées et d’analyses de manière à susciter dans l’opinion un sentiment de bienveillance, voire d’admiration pour les maîtres de l’heure. Ils s’efforcent, à titre d’exemple, de fabriquer au chef d’état-major une image de sauveur », a analysé Zenati.

« Il faut éviter de se laisser distraire par des mesures spectaculaires sans le moindre effet sur la nature même du système », préconise en outre Djamel Zenati, évoquant notamment dans ce cadre les personnalités réputées proches du système ayant été poursuivies et mises en détention par la justice.

Réagissant à l’éventualité de l’élection présidentielle, l’ancien militant du MCB estime en outre que « choisir librement un président ne changera donc rien à la situation ».

« Il est insensé de croire qu’un président, quand bien même élu démocratiquement, puisse s’émanciper de la tutelle des décideurs sous l’empire de l’ordre actuel. Il ne faut jamais sous-estimer l’influence de l’architecture constitutionnelle ni réduire le poids des pratiques autoritaires », rappelle Djamel Zenati, qui estime de plus que « les conditions d’un libre choix sont loin d’être réunies ».

« Les quelques propositions faites par le chef de l’État intérimaire ne sont pas de nature à garantir quoi que ce soit. Bensalah n’a d’ailleurs aucune autorité. Il est l’exemple parfait de la vitrine. L’option présidentielle vise à sauver le système. Elle est l’unique moyen par lequel les décideurs comptent reprendre en main la situation et peser sur les évolutions futures. Ce pourquoi ils insistent tant sur la tenue de cette élection », affirme Zenati, pour qui la rencontre du 6 juillet est « une reconstitution à peine soft de l’ancienne alliance présidentielle ».

Djamel Zenati se montre dans ce contexte très critique vis-à-vis de la rencontre 6 juillet. « L’objectif non avoué de cette rencontre est de donner un prolongement politique à l’offre du pouvoir. Leur démarche ne s’inscrit pas dans une rupture avec le système en place avec lequel, faut-il le souligner, ils partagent la même matrice idéologique », affirme le militant.

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