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Droits de l’Homme en Algérie : la LADDH exprime sa préoccupation

Droits de l’Homme en Algérie : la LADDH exprime sa préoccupation

La Ligue algérienne des droits de l’Homme (LADDH) exprime sa « préoccupation » quant à la situation des droits de l’Homme en Algérie, et ce à la veille de la célébration du 60e anniversaire de l’indépendance.

« Des centaines de détenus d’opinion restent en prison, des dizaines de citoyens sont sous le coup de poursuites judiciaires pour délit d’opinion et à cause de leur engagement pour et dans un Hirak pacifique et exemplaire », a indiqué la LADDH dans un communiqué diffusé ce mardi 21 juin.

La Ligue algérienne des droits de l’Homme note que la « multiplication des lois liberticides, comme seul moyen de régulation de la vie politique, sociale et économique, installe la société, dans son ensemble, dans une vulnérabilité juridique déstabilisante et fait éloigner le pays de la construction de l’État de droit ».

« De l’agriculteur à l’avocat en passant par le chef d’entreprise, la répression au nom de l’ordre et la justice ne provoque que colère, démobilisation et sentiment d’injustice », soutient la LADDH qui rappelle que les « principes de présomption d’innocence, de proportionnalité de la peine avec les faits et la garantie de la défense sont universellement reconnus, notamment à travers la Constitution et les Conventions internationales des droits de l’Homme ratifiées par l’Algérie ».

La Ligue algérienne des droits de l’Homme rappelle aussi que la « question des droits de l’Homme et de la dignité humaine était au centre de l’engagement du mouvement national pour la libération nationale et la construction du nouvel État-nation ».

« Mesures d’apaisement »

Face à cette « situation dégradée » en matière de libertés et des droits de l’Homme, la LADDH considère qu’ « aucune initiative politique ne pourra aboutir et avoir un large soutien sans mettre au cœur même de la démarche la question du libre exercice des libertés collectives et individuelles, notamment les libertés d’opinion, d’expression, de s’organiser et d’entreprendre. Des libertés indispensables à tous. Nécessaires pour tout « contrat social »et pour la « préservation de la paix sociale » »

La Ligue fait allusion à l’initiative politique lancée par le président Abdelmadjid Tebboune pour constituer un front interne fort au moment où l’Algérie est confrontée à des défis internes et externes complexes.

De nombreux partis comme le FFS et le PT ainsi que des personnalités politiques comme Abdelaziz Rahabi ont réclamé des mesures d’apaisement et notamment la libération des détenus d’opinion, comme condition préalable à la réussite de ce dialogue.

La LADDH appelle à la « libération des détenus d’opinion » et « l’arrêt des poursuites judiciaires » ainsi que les « mesures administratives punitives contre ceux qui s’opposent, qui contestent ou qui, simplement, s’engagent pacifiquement ».

Pour la Ligue algérienne des droits de l’Homme, ces « mesures d’apaisement favoriseront à coup sûr tout dialogue qui va dans le sens du respect des droits politiques, civils, culturels, économiques et sociaux des Algériennes et des Algériens. Pour donner précisément à ce 60e anniversaire d’indépendance un sens à la dignité et un espoir pour l’ensemble des Algériennes et des Algériens ».

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