Initialement prévue du 5 au 8 octobre prochain à Souk El Tenine (35km à l’Est de Bejaia), l’université « d’automne » de la Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme n’a pas reçu l’aval de l’administration locale, a annoncé cette ONG.

« L’Université d’automne de la LADDH qui devait réunir ses militants et les membres de la société civile des quatre coins du pays autour des défis des droits humains dans notre pays, prévue pour le 5 au 8 octobre 2017 à Souk El Tenine à Bejaia n’a pas été autorisée par l’administration ; la demande d’autorisation introduite auprès des services de la daira de Souk El Tenine a été notifiée par un refus sans aucun motif », écrit Said Salhi, vice-président de la LADDH sur son compte Facebook.

Selon Said Salhi, contacté par TSA, aucun motif n’a été avancé par la daïra pour justifier ce refus. La « décision est venue de la wilaya », ont seulement précisé les services de la daïra. Ce responsable s’étonne de cette interdiction d’autant que le FFS, le RCD et l’association RAJ ont organisé leurs universités d’été dans le même camping « Anissa-Tours » dans la même localité.

Malgré cette interdiction, les militants sont déterminés à l’organiser même sur la place publique, a-t-il assuré. «La LADDH, tout en interpellant le gouvernement quant au respect du droit de réunion, prend à témoin l’opinion publique (…) Elle déclare en outre qu’elle maintiendra cette activité et qu’elle usera de toutes les voies pour défendre ses droits, elle appelle ses militants, ses invités, les organisations de la société civile, les députés, les forces politiques à se mobiliser pour défendre les acquis et les espaces démocratiques arrachés de hautes luttes », conclut le texte.