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El Moudjahid charge violemment « une certaine presse »

El Moudjahid charge violemment « une certaine presse »

Le quotidien étatique El Moudjadid s’est attaqué violemment ce dimanche à « une certaine presse » et « une espèce d’éditorialistes », que le journal accuse de « tromper leurs lecteurs et l’opinion publique en masquant la défense de leurs intérêts particuliers et en se présentant comme les défenseurs acharnés de l’intérêt général ».

« Plus on insulte les pouvoirs publics, et mieux on est perçu par la « masse ». C’est la doctrine de l’inculte qui a fait des ravages depuis l’ouverture démocratique des années 1990 », attaque de go El Moudjahid dans son éditorial, affirmant qu’« une certaine presse a conquis son lectorat grâce à cette « ruse » qui trouve en fait ses racines dans le comportement du citoyen post-colonial ».

« Hostile à toute réflexion, obsédé et fasciné par tout ce qui est négatif, le partisan de la rumination mentale mobilise toute énergie pour ressasser les mêmes arguties, reprendre les mêmes formules, considère ses obscures pensées comme l’incarnation de la réalité, se présente comme le plus intelligent et finit par croire qu’il est l’éveilleur et, pourquoi pas, le « sauveur de l’humanité » », estime El Moudjahid, qui refuse d’identifier explicitement la cible de ses attaques.

« Disposant sans doute d’un rongeur à la place de la cervelle, ils traitent tous ceux avec lesquels ils divergent de médiocres, de courtisans, de flatteurs et de flagorneurs », affirme crûment le quotidien étatique, indiquant que « c’est avec ces termes peu valorisants que sont qualifiés les militants et les personnalités politiques qui défendent publiquement la candidature du président de la République pour un cinquième mandat ».

« Que l’on soit pour ou contre un candidat à la prochaine échéance présidentielle, il est peut-être préférable de prendre du recul, d’aiguiser un argumentaire et de proposer des alternatives […] que de verser dans l’excès et donc dans la passivité », estime El Moudjahid. « Or, pour ces « rongeurs » qui ne s’accommodent d’aucune éthique, c’est leur instinct et la fatalité qui semblent primer, et ils s’évertuent à les élever au stade de la réalité absolue », attaque le journal étatique.

Le journal profite par ailleurs de l’occasion pour affirmer que « nous vivons dans une Algérie debout, stable et apaisée […] grâce à la démarche et à la vision d’un Président qui n’a jamais placé ses intérêts particuliers avant ceux de la collectivité nationale, avant ceux de ses compatriotes et de l’Algérie ».

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