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Élections locales à Cuba, premier pas vers le remplacement de Raul Castro en 2018

Élections locales à Cuba, premier pas vers le remplacement de Raul Castro en 2018

Les Cubains étaient appelés à voter dimanche pour des municipales, première étape d’une série d’élections devant mener à la désignation du successeur du président Raul Castro l’année prochaine.

Le chef de l’Etat cubain, 86 ans, a voté dans un bureau proche de sa résidence de l’ouest de La Havane, puis s’est attardé pour discuter avec les écoliers qui surveillent traditionnellement les scrutins et des habitants du quartier, a-t-on pu constater sur des images de la télévision d’Etat.

L’opposition illégale n’est pas parvenue à présenter de candidats cette année, plusieurs dissidents ayant dénoncé des « pressions et manoeuvres » des autorités visant à écarter leurs partisans au cours des réunions des comités de quartier chargés de désigner les candidats à main levée.

L’élection des conseillers municipaux (2e tour le 3 décembre) survient au lendemain du premier anniversaire de la mort de Fidel Castro. Le vote a été retardé d’un mois à la suite du passage de l’ouragan Irma, qui a fait dix morts sur l’île et provoqué de nombreuses destructions en septembre dernier.

Ce scrutin sera suivi en début d’année prochaine de l’élection des quelque 600 députés de l’Assemblée nationale qui éliront à leur tour le Conseil d’Etat, ensuite chargé de désigner le président, probablement fin février prochain.

Titulaire du poste depuis 2008 après un intérim de deux ans, Raul Castro a déjà annoncé qu’il ne briguerait pas un nouveau mandat.

Son premier vice-président et numéro deux du gouvernement, Miguel Diaz-Canel, 57 ans, est pressenti pour lui succéder.

« Aujourd’hui, ce n’est pas le moment de parler de ça », a éludé l’intéressé devant les caméras de la télévision d’Etat. « On vote pour la patrie, pour la révolution, pour le socialisme ».

« Nous envoyons ainsi un message (…) à ceux qui veulent nous faire changer, à ceux qui veulent nous imposer des choses », a-t-il insisté dans une allusion évidente au gouvernement de Donald Trump, qui a durci sa politique ces derniers mois vis-à-vis de Cuba.

Seules trois petites organisations dissidentes ont tenté en vain de participer au scrutin, les autres ayant choisi de le boycotter.

Manuel Cuesta Morua, le porte-parole d’un de ces trois mouvements, « Otro 18 », a dit à l’AFP avoir demandé à ses militants de s’exprimer comme ils l’entendaient, que ce soit en votant blanc ou en glissant des bulletins nuls dans les urnes.

Le Parti communiste cubain (PCC, parti unique) ne présente officiellement pas de candidats, mais supervise tout le processus et garantit, par son influence et le vote de ses militants, qu’aucun opposant ne soit désigné candidat, ni élu.

Aux municipales de 2015, l’opposition était toutefois parvenue à déjouer les contrôles en faisant valider la présence de deux candidats au profil discret. Il s’agissait d’une première depuis des dizaines d’années, mais ils avaient ensuite été logiquement battus.

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