Politique

Emmanuel Macron suit de très près la situation en Algérie

La situation en Algérie est suivie de près à l’Elysée. A la veille des manifestations du 1er mars, Emmanuel Macron a appelé Xavier Driencourt, ambassadeur de France en Algérie, pour évoquer la situation sur place avant de lui demander de faire l’aller-retour à Paris hier pour qu’il rencontre le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, rapporte ce jeudi matin la radio RFI.

« Le Président suit personnellement et de très près ce qui se passe en Algérie. Non seulement il lit tous les rapports diplomatiques sur le sujet, mais – fait très inhabituel – il a téléphoné lui-même mardi [26 février] à l’ambassadeur de France sur place [Xavier Driencourt] pour connaitre son appréciation de la situation. Il lui a également demandé de venir d’urgence au Quai d’Orsay pour informer le ministre, Jean-Yves Le Drian », rapporte pour sa part L’Obs citant une source à l’Elysée.

« C’est un signal fort qu’a souhaité envoyer l’Elysée », explique RFI. Le voyage éclair de Xavier Driencourt à Paris constitue « une manière pour l’Elysée de montrer que l’Exécutif et le gouvernement suivent l’évolution de la situation au plus près », selon la même source.

Le sujet a d’ailleurs été évoqué mercredi en Conseil des ministres, affirme encore RFI. Une source diplomatique citée par la radio française dit que Paris prend conscience de l’importance de ce mouvement social, « sans pour autant perdre de vue la puissance du FLN et le soutien populaire qui demeure envers le président Bouteflika », dit-on à l’Elysée.

« La France entend donc adopter une position plutôt prudente sans céder au catastrophisme, précise-t-on, sous-entendu : rien ne justifie pour l’heure la crainte d’une augmentation des flux migratoires », conclut RFI.

Hier, le porte-parole du gouvernement français a affirmé que son pays souhaite que l’élection présidentielle du 18 avril prochain se « déroule dans de bonnes conditions » en « assurant la transparence de la campagne ».

« C’est au peuple algérien et à lui seul qu’il revient de choisir ses dirigeants, et de son avenir, et cela dans la paix et la sécurité », a affirmé Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement français, lors du compte-rendu du Conseil des ministres. « Nous formons le vœu que cette élection donne à l’Algérie l’impulsion nécessaire pour faire face aux défis qui sont les siens et pour répondre aux revendications profondes de sa population », a-t-il ajouté.

Au sujet de la déclaration de candidature du président Bouteflika, Benjamin Griveaux a indiqué que la France « a pris note de la décision du président Bouteflika de se porter candidat à l’élection présidentielle », affirmant en outre que la France « souhaite que cette élection se déroule dans les bonnes conditions en assurant la transparence de la campagne ».

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