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En France, le procès du plus important réseau terroriste depuis le GIA

C’est une audience exceptionnelle qui s’est ouverte jeudi devant la Cour d’assises spéciale de Paris, spécialisée dans les affaires de terrorisme : pendant deux mois et avec en arrière-plan un attentat…

En France, le procès du plus important réseau terroriste depuis le GIA
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C’est une audience exceptionnelle qui s’est ouverte jeudi devant la Cour d’assises spéciale de Paris, spécialisée dans les affaires de terrorisme : pendant deux mois et avec en arrière-plan un attentat déjoué contre la campagne présidentielle, cette Cour va juger une vingtaine de jeunes.

Comme ce fut le cas en Algérie avant leur suppression sous la pression des ONG de défense des droits de l’Homme, la Cour d’assises spéciale ne compte pas de jury populaire. Elle est exclusivement composée de magistrats professionnels.  Ils vont plancher pendant les semaines à venir sur ce qui est présenté comme la plus dangereuse filière « djihadiste » démantelée en France après les réseaux du GIA algérien en 1995.

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Djamal Zitouni entendait alors porter sa « guerre » sur le terrain de l’ancienne puissance coloniale pour revendiquer une prétendue filiation avec le mouvement national, et punir la France pour son soutien supposé à Alger.

La justice va donc se pencher sur le parcours de la cellule dite de Torcy, du nom d’une ville de la région parisienne où elle a été constituée par des jeunes en lien avec des complices à Cannes. Parmi ses actions une attaque contre une épicerie casher à Sarcelles qui abrite une importante communauté juive, d’autres avortées et des projets de départs vers la Syrie.

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Le 19 septembre 2012, deux hommes, le visage dissimulé sous une capuche, jetaient une grenade dans l’épicerie. L’engin roulait sous un chariot métallique, faisant un blessé. Grâce à une empreinte retrouvée sur la cuillère de la grenade, la filière sera démantelée.

« Ce procès a une forte dimension pédagogique parce que les attentats qui sont survenus en 2015 étaient déjà écrits. On va comprendre les modes opératoires, les obsessions », a déclaré à la presse Stéphane Gicquel, secrétaire général de la fédération nationale des victimes d’attentats, qui s’est portée partie civile.

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Dix accusés comparaissent en détention, sept sont libres sous contrôle judiciaire et trois sont visés par un mandat d’arrêt – un en fuite et deux soupçonnés d’être en Syrie.

La plupart d’entre eux encourent entre trente ans de réclusion et la perpétuité.

Pour Joseph Breham, avocat d’un des accusés, « ce n’est pas du tout un réseau, c’est une bande de potes, une bande de vieilles connaissances dont certains ont déconné ».

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