search-form-close
EN : Halilhodzic, Renard ou Queiroz pour remplacer Madjer

EN : Halilhodzic, Renard ou Queiroz pour remplacer Madjer

C’est désormais officiel. Rabah Madjer n’est plus le sélectionneur des Verts, suite à la décision prise à l’unanimité ce dimanche par le Bureau fédéral de la FAF, réuni ce dimanche au Centre technique national de Sidi Moussa.

« Le bureau fédéral dans sa réunion statutaire tenue au Centre technique national le 24 juin 2018 a décidé à l’unanimité de se séparer du sélectionneur national, Rabah Madjer, et de ses assistants Ighil Meziane, Djamel Menad et Lounes Gaouaoui », a indiqué l’instance fédérale dans un communiqué.

« Nous allons s’asseoir autour d’une table avec Madjer pour résilier son contrat et trouver la formule qui arrange les deux parties, il n’y aura aucun problème là-dessus. Nous allons engager un technicien expérimenté dans le football continental. Vahid Halilhodzic et Hervé Renard ont un profil intéressant et peuvent répondre à nos attentes. Carlos Queiroz reste un entraineur de métier. Je demande aux joueurs d’être à la hauteur et donner le meilleur d’eux-mêmes pour la sélection », a affirmé le président de la FAF Kheireddine Zetchi peu après la fin de la réunion du BF, dont les propos ont été repris par El-Heddaf  TV.

Arrivé en octobre 2017 en remplacement de l’Espagnol Lucas Alcaraz, Madjer aura à diriger huit matchs avec les Verts. Il détient un bilan mitigé de quatre victoires, dont une acquise sur tapis vert face au Nigeria en clôture des qualifications du Mondial-2018 (1-1, puis 3-0), et quatre défaites de suite. Le dernier revers en date a été concédé le 7 juin à Lisbonne face au Portugal de Cristiano Ronaldo (3-0).

Retour sur un limogeage programmé

Ayant succédé à l’Espagnol Lucas Alcaraz, limogé au bout de six mois pour mauvais résultats, Madjer se voyait en l’homme capable de permettre à l’équipe nationale de reprendre confiance, elle qui venait d’être éliminée sans gloire de la course pour le Mondial 2018 en Russie (14 juin – 15 juillet).

Mais le bilan de l’ancien capitaine des Verts était loin de plaider en sa faveur, se montrant incapable de trouver des solutions, ne serait-ce que sur le plan psychologique pour un groupe certes composé de joueurs talentueux, mais en proie au doute et ayant perdu toute confiance en soi.

Le rendement insuffisant produit par les Verts a fini par déclencher la sonnette d’alarme chez les fans, et même chez les responsables de la FAF à leur tête le président Kheireddine Zetchi qui en était arrivé à la certitude de se débarrasser de Madjer avant qu’il ne soit trop tard, d’autant que la prochaine échéance officielle est prévue en septembre prochain, de quoi donner le temps à son successeur de préparer les troupes.

La défaite concédée en amical face au Cap Vert le 1er juin dernier au stade du 5-Juillet (3-2) a constitué un tournant décisif pour l’avenir de Madjer, qui allait subir six jours plus tard une lourde défaite à Lisbonne face au Portugal (3-0) qui a sonné le glas pour l’ancien joueur vedette du FC Porto.

Un véritable coup de massue pour Madjer qui annonçait dans la foulée qu’il refusait de démissionner de son poste, justifiant que son départ pouvait « condamner l’équipe nationale et la plonger dans la crise ».

« Ça a été un devoir de prendre une telle décision car il s’agit de l’équipe nationale, qui n’a pas été prise par vengeance. C’est un ancien grand joueur, une grande école de football algérien mais en ce qui concerne l’entraînement,  ça ne lui a pas réussi », a réagi le ministre de la Jeunesse et des Sports Mohamed Hattab samedi à Tarragone (Espagne) en marge des Jeux méditerranéens.

Au lendemain de cette lourde défaite face au Portugal, les médias et le public n’ont pas hésité à descendre en flammes Madjer et son staff, le rendant responsable de cette débâcle.

Du coup, le départ de Madjer était devenu une réclamation populaire. Sur les réseaux sociaux et même dans les plateaux de télévision, tout le monde demandait l’intervention de la FAF pour mettre fin à la « mascarade ».

L’instance footballistique nationale n’est pas exempte de tout reproche, puisqu’elle a également sa part de responsabilité, elle qui avait confié les rênes de l’E.N à un technicien qui ne faisait pas l’unanimité autour de lui.

Rappelons que Madjer n’était pas à son premier passage avec la sélection, puisqu’il avait déjà eu à diriger les Verts à trois reprises  (1994-1995/1999 et 2001-2002). Les trois expériences  s’étaient soldées par un échec.

L’équipe nationale continue d’être confrontée ainsi à une stabilité criarde au niveau de son encadrement technique. Pas moins de quatre techniciens se sont succédé à la tête des Verts en l’espace de deux années seulement : il s’agit du Serbe Milovan Rajevac (juin 2016 – octobre 2016), le Belge Georges Leekens (octobre 2016 – janvier 2017), et l’Espagnol Lucas Alcaraz (avril 2017 – octobre 2017).

  • Les derniers articles

close