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En Libye, la bataille du pétrole fait rage

En Libye, la bataille du pétrole fait rage

Le général libyen Khalifa Haftar a annoncé ce lundi sa décision d’attribuer la gestion des installations pétrolières sous le contrôle de ses forces aux autorités parallèles au gouvernement d’union nationale (GNA) et situées à l’Est de la Libye, entraînant une condamnation de la part du GNA qui a appelé l’Onu a bloquer toute vente « illégale ».

La Libye est actuellement dirigée par deux autorités rivales : le Gouvernement d’union nationale (GNA) basé à Tripoli et un cabinet parallèle installé dans l’Est et soutenu par l’Armée nationale libyenne (ANL), force paramilitaire dirigée par le général Haftar, homme fort de l’Est du pays.

« Toutes les installations pétrolières sécurisées par l’ANL sont remises à la Compagnie nationale de pétrole issue du gouvernement provisoire (de l’Est) et présidée par Faraj al-Hassi », a déclaré le général Ahmed al-Mesmari, porte-parole du général Haftar, expliquant que la décision a été prise car des groupes armés rivaux et « terroristes » qui étaient « financés par les revenus du pétrole ».

En réaction, le gouvernement libyen d’union nationale (GNA), reconnu internationalement, a appelé ce mardi le Conseil de sécurité des Nations unies à bloquer « toute tentative de vente illégale de pétrole » par les autorités rivales de l’est du pays.

« Remettre les terminaux pétroliers à une entité qui n’est pas légitime ne fait qu’exacerber les tensions, (…) nuit au processus d’entente et incite à la discorde et à la division », a ajouté dans un communiqué le GNA.

Une telle action « sape tous les efforts internationaux et nationaux de ces dernières années en vue d’un retour à la stabilité », a souligné le gouvernement d’union nationale.

La compagnie nationale de pétrole (NOC), basée à Tripoli et sous l’autorité du GNA, a fustigé ce mardi la décision du général Haftar de remettre les principaux terminaux pétroliers du pays aux autorités parallèles, en soulignant que toute exportation de leur part serait « illégale ».

« Les exportations par des institutions parallèles sont illégales et échoueront comme elles ont échoué par le passé », a affirmé Mustafa Sanallah, le patron de la NOC, rappelant que « les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU sont très claires: les installations pétrolières, la production et les exportations doivent demeurer sous le contrôle exclusif de la NOC (de Tripoli) et sous la seule supervision du gouvernement d’union nationale », reconnu par la communauté internationale.

« La NOC met en garde les entreprises contre la conclusion de contrats d’achat de pétrole auprès d’institutions parallèles. Ils ne seront pas honorés et la NOC intentera une action en justice contre eux », a indiqué le patron de la compagnie nationale libyenne. « Nous sommes confiants que le GNA et nos partenaires internationaux prendront les mesures nécessaires pour bloquer toutes les exportations en violation du droit international », a-t-il estimé.

La Libye exporte du pétrole partout dans le monde, particulièrement en Europe. Les Etats-Unis et la Chine figurent également parmi les clients les plus fidèles du pays.

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