Économie

ENIEM : l’APW de Tizi-Ouzou dénonce le « laxisme » et « l’inaction » des pouvoirs publics

L’APW de Tizi-Ouzou a dénoncé « énergiquement » ce lundi le « laxisme et l’inaction des pouvoirs publics et des autorités concernées » face à la situation de blocage dans laquelle ploie l’ENIEM, un des fleurons de l’industrie nationale de l’électroménager.

« L’APW de Tizi-Ouzou considère que la préservation des emplois et des entreprises publiques économiques est une ligne rouge à ne pas franchir et n’acceptera jamais de faire payer au peuple et aux ouvriers les conséquences désastreuses d’une gestion mafieuse de l’économie nationale », indique un communiqué signé par son président, d’obédience FFS, Youcef Aouchiche.

L’APW de Tizi-Ouzou lance un appel « urgent » à toutes les parties concernées, notamment la banque de domiciliation, pour « débloquer » la situation de l’entreprise qui dispose d’ailleurs d’un carnet de commandes qui avoisine les 200 milliards de centimes, ajoute le texte.

Cette réaction de l’APW intervient au terme d’une rencontre entre son président et le PDG de l’entreprise, Djillali Mouazer. Confrontée depuis le début de l’année au blocage de ses crédits d’exploitation et d’approvisionnement par la banque, l’ENIEM a vu récemment sa situation empirer après le blocage des autorisations d’importation des matières premières, ce qui a complètement paralysé sa production. Conséquence : plus d’un millier de travailleurs sont contraints au départ en congé. Cette situation peut provoquer à très court terme une fermeture complète de l’entreprise et mettre au chômage 1735 ouvriers, rappelle l’APW. « Un crime économique et social », selon le texte.

« Faute d’un accord de la BEA sur le rééchelonnement de la dette de l’ENIEM, un plan social sera inévitable dans les mois à venir (…). Aujourd’hui, l’ENIEM est dans une situation telle que même si la licence d’importation des collections CKD venait à être débloquée par le ministère de l’Industrie et des Mines, l’entreprise ne pourrait pas tenir plus de deux ou trois mois. Si rien n’est fait, l’entreprise risque de fermer d’ici à octobre », a indiqué dimanche un syndicaliste de l’entreprise cité par le quotidien Liberté.

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