search-form-close
Entre Bouhadja et Ould Abbès, la famille révolutionnaire a fait son choix

Entre Bouhadja et Ould Abbès, la famille révolutionnaire a fait son choix

S’il ne récolte pas beaucoup d’adhésion auprès des députés de la majorité, le président de l’APN est par contre largement soutenu par la famille révolutionnaire. Depuis ce matin, le Moudjahid Saïd Bouhadja peut compter sur le soutien de la Moudjahida Louisette Ighilahriz.

Dans un entretien à El Watan, celle qui a décidé de claquer la porte du Sénat condamne publiquement l’opération qui est menée contre le président de l’APN, qu’elle juge « illégale et anticonstitutionnelle ».

« Un vrai Moudjadhid »

Pour elle, Said Bouhadja est « un vrai Moudjahid ». « Bouhadja est un vrai moudjahid. C’est lui qui a placé tous ces individus qui s’en prennent aujourd’hui à lui. Moi, je lui apporte tout mon soutien. Il faut cesser cette mascarade », a-t-elle dénoncé.

| LIRE AUSSI : La Moudjahida Louisette Ighilahriz quitte le Sénat pour dénoncer le 5e mandat

Avant Louisette Ighilahriz, les deux principales associations de Moudjahidine ont apporté leur soutien à Bouhadja. L’Organisation nationale des moudjahiddine (ONM) a été la première à apporter un franc et entier soutien au président de l’APN en condamnant « la tentative de certaines parties de nuire à l’histoire de nos Moudjahidine et d’attenter à leur glorieux passé constituent un dangereux précédent qui impose à tous de s’y opposer fermement et de refaire leur examen de conscience à l’égard de ceux qui se sont sacrifiés par le passé, un passé récent, afin que l’Algérie restera debout devant les nations ».

| LIRE AUSSI : Crise à l’APN : les Moudjahidine apportent leur soutien à Said Bouhadja

De son côté, l’Association nationale des anciens condamnés à mort a rendu public le 9 octobre un communiqué signé par le président Mustapha Boudina. « Nous les anciens condamnés à mort, chahids vivants, purs et durs produits du pur et dur FLN qui a libéré le pays, déclarons ici, notre ferme soutien au frère Saïd Bouhadja », a écrit l’association. « Les responsables de ce complot n’ont eu ni respect à l’homme, ni à sa fonction, ni à son passé, ni aux lois de la République », a ajouté l’association.

La crise qui secoue l’APN a d’autres répercussions sur les parties en conflit. Elles concernent, en premier lieu, le statut de Moudjahid et de ceux qui peuvent en revendiquer la qualité. Dans la bataille qui oppose Saïd Bouhadja aux présidents des formations politiques qui bataillent contre lui, seul Djamel Ould Abbès se prévaut d’un parcours révolutionnaire et même d’une condamnation à mort.

L’ONM, l’Association des condamnés à mort et Louisette Ighilahriz ont tranché en faveur du seul Saïd Bouhadja. En clair, pour les deux puissantes organisations, Djamel Ould Abbès ne fait pas partie de la famille révolutionnaire.

Ould Abbès le révolutionnaire

Pourtant, le chef du FLN n’a pas ménagé sa peine depuis quelques années pour mettre en avant ses faits d’armes durant la Guerre de libération. Que ce soit lors des meetings ou en conférences de presse, le SG du FLN s’est toujours longuement attardé sur son histoire personnelle qui se confond, selon lui, avec celle de la lutte de libération nationale. Et en la matière, le docteur Ould Abbès n’hésite pas à narrer ses exploits qui feraient pâlir de jalousie n’importe quel révolutionnaire.

Seul problème : personne ne semble le croire et aucun témoignage crédible n’est venu confirmer ces exploits. En 2017, lors d’un meeting à Dély Ibrahim à Alger, alors qu’il affirmait avoir structuré le premier commando de fedayate à Tlemcen, Mohamed Lemkami, ancien officier du MALG réagissait : « Je l’ai connu, certes, au lycée mais je ne l’ai plus revu depuis. Je ne lui connais donc pas de passé révolutionnaire ni avant ni pendant la guerre de libération nationale. »

En réalité, jamais le SG de la première formation politique du pays n’est parvenu à faire reconnaître son parcours lors de la guerre de libération. Il continue de susciter la suspicion quand ce n’est pas le désaveu. « Faut-il que je sois guillotiné pour qu’on me croit ? », s’est-il demandé dans une déclaration à TSA, alors que la polémique faisait rage.

« Je croyais que cet épisode était définitivement clos. Pensez-vous qu’on puisse s’improviser moudjahid et condamné à mort ? », se demandait Djamel Ould Abbès qui réagissait à la pique lancée contre lui par le Moudjahid et chef de file du mouvement de redressement au FLN, Salah Goudjil. Ce dernier affirmant qu’Ould Abbes « n’a jamais été condamné à mort »…

| LIRE AUSSI : Crise à l’APN : l’échéance de la fête du 1er-Novembre

  • Les derniers articles

close