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Équipe d’Algérie : faut-il arrêter les conférences de Belmadi ?

Équipe d’Algérie : faut-il arrêter les conférences de Belmadi ?

Les internationaux algériens évoluant à l’étranger sont arrivés en Algérie pour prendre part à un stage de l’équipe nationale de football au cours duquel ils devrons livrer deux matchs amicaux face à la Guinée et au Nigeria au tout nouveau stade d’Oran.

À l’aéroport d’Alger, l’attitude de certains joueurs n’était pas ce qu’elle devrait être pour des éléments qui retrouvent la sélection après trois mois, le dernier stage ayant eu lieu en juin.

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Le capitaine Ryad Mahrez par exemple, ou encore le vétéran Islam Slimani ont paru nerveux et contrariés par la présence en force des fans et de la presse.

Trois jours plutôt, on a assisté à une -autre- conférence de presse lunaire du sélectionneur Djamel Belmadi, au cours de laquelle le coach n’a pas, comme d’habitude, trop apprécié les questions des journalistes.

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Et l’a fait savoir avec peu de panache. L’atmosphère autour de l’équipe nationale n’est pas sereine depuis que la bande à Belmadi s’est mise à perdre. L’enjeu pour elle est de se relever en vue des futures échéances, après l’amère élimination du mondial qatari et la tâche risque d’être très compliquée avec l’ambiance actuelle.

Car si l’équipe nationale est aujourd’hui là où elle est, c’est-à-dire condamnée à suivre le mondial devant la télé alors que son effectif recèle des joueurs de classe mondiale, c’est avant tout à cause de facteurs endogènes, dont l’atmosphère délétère qui a régné avant et après le premier changement à la tête de la Fédération algérienne de football au printemps 2021.

Il faut dire que ni cette période ni celles des déconvenues sportives qui ont suivi début 2022, n’ont été gérées convenablement sur le plan de la communication. On a fait comme si les joueurs pouvaient être insensibles à ce qui se passe autour d’eux. Ce qui est bien sûr une énorme erreur.

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Tout le monde a une part de responsabilité et le sélectionneur a aussi la sienne. Les joueurs ne sont sereins et confiants que lorsque leur coach l’est.

Lors de la dernière CAN, beaucoup avaient reproché à Belmadi de n’avoir pas su maîtriser ses émotions et sa nervosité au bord du terrain, ce qui a influé sur le comportement des joueurs sur le rectangle vert.

La même chose peut être dite de l’attitude qu’ont montrée certains joueurs à leur arrivée en Algérie pour le stage en cours. À travers leur nervosité, il est facile de deviner qu’ils ont suivi la dernière conférence de presse de leur entraîneur et les accrochages verbaux de ce dernier avec les représentants des médias.

Des conférences de près de 2 heures !

Ces accrochages justement doivent cesser dans l’intérêt de l’équipe nationale, quitte à mettre fin à ces conférences organisées à chaque début de stage.

Certes, il y a parfois des questions qui n’ont pas lieu d’être posées, mais la manière dont Belmadi le signifie aux journalistes est tout sauf courtoise.

Parfois, il s’irrite et dérape même pour des questions très pertinentes. « Ces questions me fatiguent », a-t-il répondu dimanche dernier à un journaliste qui lui demandait quand est-ce qu’il essayera de nouveaux joueurs s’il ne le fait pas pendant les matchs amicaux.

Que le sélectionneur national soit fatigué de questions ressassées, inopportunes, pas à la hauteur ou carrément hors sujet, c’est tout à fait compréhensible. Ce qui l’est moins, c’est le fait qu’il continue, sans que rien ne l’y oblige, à tenir ces conférences desquelles il se plaint depuis plusieurs mois maintenant.

Ces rencontres avec la presse ne sont pas obligatoires et quand bien même elles seraient nécessaires, rien ne justifie qu’elles durent parfois près de deux heures. Celle de dimanche dernier a duré une heure et 25 minutes.

Ceux qui soupçonneraient Belmadi d’apprécier au contraire ces moments pour répondre à ceux qui le critiquent sur les plateaux télé tiendraient là un argument recevable.

Or, plus que les critiques elles-mêmes, ce sont ces polémiques qu’elles engendrent qui sont néfastes pour la sérénité de la sélection.

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