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Équipe nationale : Madjer peine toujours à être convaincant devant la presse

Équipe nationale : Madjer peine toujours à être convaincant devant la presse

Tantôt ferme dans ses réponses, tantôt hésitant ou encore sur la défensive, le sélectionneur national Rabah Madjer a été plus ou moins convaincant mercredi lors de la conférence de presse tenue au Centre technique national de Sidi Moussa, alors que tout le monde scrutait la moindre clarification sur certains sujets chauds de l’actualité.

Retour sur le face à face de Madjer avec la presse, à la veille des deux matchs amicaux que doit livrer l’équipe nationale de football, vendredi face au Cap Vert au stade du 5-Juillet (22h15), et le Portugal le 7 juin à Lisbonne (20h15).

Tous les médias attendaient impatiemment ce point de presse, annoncé dans la soirée de mardi par la FAF, de Madjer qui s’est enfin « réconcilié » avec la presse, alors que sa dernière rencontre avec les journalistes remonte au mois de novembre dernier, à l’issue du match amical face à la Centrafrique (3-0) au stade du 5-Juillet.

Le cas Feghouli et M’bolhi : première grimace

Ce point de presse intervient quelques jours après la décision des deux vieux briscards : le milieu de terrain Sofiane Feghouli (Galatasaray/ Turquie) et le gardien de but Rais M’bolhi (Al-Ittifaq) de ne pas honorer leur convocation, eux qui n’ont jamais été convoqués par Madjer depuis son arrivée en octobre dernier en remplacement de l’Espagnol Lucas Alcaraz.

Si Feghouli a justifié son absence par une blessure au tendon d’Achille, nécessitant un repos de 3 semaines, M’bolhi a carrément refusé la sélection, en demandant au staff technique de le dispenser « ne se sentant pas en mesure de répondre favorablement aux sollicitations de la sélection à l’heure actuelle », selon un communiqué de la FAF.

La réaction de Madjer à propos de la défection de ces deux éléments était très attendue, regrettant amèrement leur absence, alors qu’il a décidé de faire appel à leurs services après une absence de sept mois, cédant notamment aux pressions de l’opinion sportive.

« Ils auraient dû se déplacer à Alger pour s’expliquer. Halliche l’a fait et je le remercie pour son professionnalisme. Il n’y a pas de cas Feghouli et M’bolhi, ils ont justifié leur absence. Ils ont même parlé avec le président de la FAF. Je respecte ces deux joueurs, je les ai convoqués, mais malheureusement ils ne sont pas là aujourd’hui. Toutefois, la porte de la sélection leur sera toujours ouverte », a indiqué Madjer, refusant d’aller au clash avec ces deux joueurs qui l’ont mis dans une position inconfortable.

Très déçu par l’attitude de Feghouli et M’bolhi, Madjer répondait aux questions tout en essayant d’éviter de trop s’étaler sur le sujet.

Son avenir à la tête des Verts : la question qui fâche

Pour beaucoup d’observateurs, ces deux rendez-vous, certes sans enjeu, constituent un tournant décisif pour l’avenir de Rabah Madjer à la tête des Verts, lui qui n’a pas encore convaincu depuis son arrivée en octobre 2017, en remplacement de l’Espagnol Lucas Alcaraz.

Selon certaines indiscrétions, Madjer est appelé à mener la sélection vers de bons résultats lors de ces deux matchs, notamment face au Portugal de Cristiano Ronaldo, champion d’Europe, au risque d’être tout simplement évincé de son poste, à trois mois du prochain match officiel face à la Gambie à Banjul, dans le cadre de la 2e journée (Gr.D) des qualifications de la Coupe d’Afrique des nations CAN-2019 au Cameroun.

Bien évidemment, les journalistes présents n’ont pas raté l’occasion d’interroger Madjer sur son avenir à la tête de la sélection. L’homme à la célèbre talonnade a botté en touche la sollicitation de la presse, se sentant très mal à l’aise.

« Est-ce que j’ai l’air d’être sous pression ? Non. Nous sommes en train de travailler sereinement. Maintenant, s’il y a des joueurs qui ne viennent pas il faut poser des questions. Je sais qu’il se dit beaucoup de choses à propos de moi et du staff technique, on le respecte, mais la vérité est toute autre », une réponse loin d’être convaincante avant de lâcher : « Je pense que l’idéal est d’interpeller le président de la FAF Kheireddine Zetchi à propos de mon avenir ».

Interrogé une seconde fois à propos de son avenir avec le « Club Algérie », Madjer, certainement agacé, n’a pas hésité à rembarrer : « Un membre du bureau fédéral est présent dans la salle (Rachid Gasmi, ndlr), posez-lui la question ! ».

Même s’il a refusé de répondre clairement à ce sujet, Madjer a laissé entendre qu’il n’était pas prêt de céder son poste de sitôt, se projetant même vers la prochaine Coupe d’Afrique des nations CAN-2019 au Cameroun, relevant la nécessité de bâtir « une équipe conquérante capable de réaliser une bonne CAN-2019 », dont la préparation « se fera dans un pays limitrophe avec au programme deux matchs amicaux pour s’acclimater ».

La sortie médiatique de Madjer a laissé la presse sur sa faim, alors que plusieurs sujets, notamment celui relatif à son avenir, sont restés en suspens, en attendant que les jours à venir nous renseignent un peu plus.

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