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Erdogan menace Macron et lui rappelle les crimes français en Algérie

Le ton monte entre la France et la Turquie sur fond de tensions en Méditerranée orientale. Les deux pays, par le biais de leurs présidents respectifs, se répondent du tac au tac.

Ce samedi, c’est Recep Tayyip Erdogan qui a haussé un peu plus le ton pour avertir de nouveau son homologue français. Des menaces à peine voilées. « Ne cherchez pas querelle au peuple turc, ne cherchez pas querelle à la Turquie », a-t-il dit à l’adresse d’Emmanuel Macron.

Erdogan a lancé, sur un ton menaçant, à l’adresse du président français : « Monsieur Macron, tu continueras d’avoir beaucoup d’ennuis avec moi. Tu n’as pas de connaissances historiques ».

Crimes en Algérie et au Rwanda

Comme lors chaque épisode de tensions entre Paris et Ankara, le président turc a fait référence au passé colonial de la France en Algérie et son implication dans la guerre civile au Rwanda au milieu des années 1990.

« Vous, qui avez tué un million de personnes en Algérie et 80.000 au Rwanda, ne pouvez pas nous donner des leçons en matière d’humanité. Nous n’avons causé aucun tort à personne en Afrique », a lancé Erdogan à l’adresse de Macron.

Ce n’est pas la première fois que le président turc dénonce les crimes commis par la France coloniale en Algérie. À plusieurs reprises, par le passé, Erdogan a fait référence à la colonisation française.

Menaces contre Macron, une première

La France et la Turquie s’opposent sur deux dossiers brulants : la Libye et les tensions gréco-turques. Alors qu’Ankara soutient le gouvernement dirigé par Faiz Al Saraj, Paris s’est rangé du côté du maréchal Haftar, également allié des Émirats arabes et de l’Égypte, deux ennemis jurés de la Turquie.

Néanmoins, comme le notent des médias français, c’est la première fois qu’Erdogan s’en prend nommément à Emmanuel Macron en usant d’un langage de menaces.

Ses propos font suite aux déclarations du président français jeudi au sommet des sept pays du sud de l’Europe. Macron avait estimé que le gouvernement turc a « des comportements inadmissibles » et qu’il devait « clarifier ses intentions ».

Outre la France, l’Italie, l’Espagne, le Portugal, la Grèce, Chypre et Malte ont pris part au sommet qui s’est tenu en Corse. Les analystes estiment qu’il manque au président français le soutien ferme de l’Allemagne qui se tient quelque peu à l’écart du bras de fer engagé en Méditerranée orientale.

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