
Après une stagnation à 261 dinars l’unité, la monnaie unique européenne a enregistré une légère hausse ce dimanche 25 août. Au Square Port Saïd d’Alger, un euro est coté à 261,5 dinars contre 261 DZD samedi 23 août.
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Pour le dollar, son cours a également augmenté pour atteindre 228 dinars l’unité, contre 227,50 DZD samedi. Si l’euro a réduit l’écart avec son record historique de 265 dinars l’unité qu’il a atteint le 10 juillet dernier, le billet vert reste loin de son plus haut niveau de 248 dinars enregistré le 9 décembre dernier.
L’euro et le dollar stables sur le marché officiel
Sur le marché officiel de change, les cours de ces deux principales devises se distinguent par leur stabilité. La Banque d’Algérie a fixé le dollar à 129,65 dinars et l’euro à 151,67 DZD pour la période du 25 au 27 août.
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La légère hausse de l’euro sur le marché noir des devises qui survient en fin de saison estivale 2025 ne présage d’aucune évolution à la baisse ou la hausse pour le mois de septembre.
Traditionnellement, la fin des congés d’été et la rentrée sociale sont des périodes où les devises étrangères enregistrent des hausses sur le marché noir en Algérie.
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Principaux acteurs de ce marché, les importateurs algériens ont l’habitude de passer des commandes à leurs fournisseurs étrangers à partir de septembre. Mais cette, la donne a changé, avec le durcissement des conditions d’importation.
L’Algérie exige des entreprises qui importent des produits pour le fonctionnement ou l’équipement de présenter un Programme prévisionnel d’importation (PPI). Le document, qui doit être validé par le ministère du Commerce, est exigé par les banques pour la domiciliation des importations et les Douanes pour le dédouanement des marchandises importées.
Pour l’économiste Brahim Guendouzi, l’évolution de l’euro par rapport au dinar sur le marché informel répond en « réalité à la nature de la demande qui s’exprime et qui émane d’une clientèle spécifique ». « Il s’agit globalement des voyageurs se rendant particulièrement en Europe, les étudiants inscrits à l’étranger, les ménages pour l’achat de biens non disponibles sur le marché national, le commerce de cabas, et d’autres ! », explique-t-il à TSA Algérie.
Quel impact du PPI ?
Sur l’impact des nouvelles mesures prises par l’Algérie pour renforcer le contrôle sur les importations dont la plus importante est l’instauration du PPI, elles « ne risquent pas, selon lui, d’impacter le marché informel dès lors que les importateurs sont plus intéressés par le change officiel en raison du taux appliqué par les banques, et que par ailleurs, il y a obligation de dédouaner les marchandises et donc procéder à la domiciliation bancaire comme préalable ».
En revanche, ajoute-t-il, les importateurs de services qui « rencontrent des difficultés pour domicilier leurs opérations suites aux mesures du ministère du Commerce extérieur, peuvent dans ce cas solliciter le change au noir du fait qu’ils ne sont pas soumis à la procédure de dédouanement ».
Selon des cambistes, les importations de véhicules de moins de trois ans par les particuliers, notamment de Chine, pèsent sur la demande sur l’euro et le dollar en Algérie. Dans un contexte de rareté des voitures neuves en Algérie, les particuliers recourent à l’importation, notamment de Chine où les voitures sont moins chères qu’Europe.