Économie

Exportation du ciment : le PDG de Serport rassure les cimentiers algériens

Le PDG du Groupe services portuaires (Serport), Djelloul Achour, assure que les ports sont engagés dans un « processus de mise en adéquation » des ports aussi bien en termes d’espaces que de moyens de chargement, pour traiter de « façon optimale » les demandes d’exportations des cimentiers algériens.

« Il s’agit pour le moment d’une activité nouvelle (exportation de ciment). Nous disons tant mieux pour ce nouveau challenge et pour l’Etat et pour les opérateurs. Même si on ne s’est pas préparé en termes d’adéquation idéale pour traiter ce genre de marchandises, nous avons les moyens aujourd’hui au niveau des ports pour suppléer cette activité », a ajouté le responsable dans une déclaration à TSA.

Les quatre ports retenus pour l’activité d’exportation du ciment sont les ports d’Annaba, Djendjen, Oran et Skikda. Tous « sont engagés dans un processus de mise en adéquation de leurs moyens de chargement », a assuré M. Djelloul.

Il reste que la logistique n’est pas uniquement l’affaire des ports mais « c’est toute la chaîne logistique qui doit être mise en place », soutient Achour Djelloul qui souligne que les cimentiers n’ont pas également les moyens suffisants pour pouvoir assurer l’activité de façon optimale.

| LIRE AUSSI : Ciment : l’Algérie face au lourd héritage de Bouchouareb

« Il n’en reste pas moins que nous sommes engagés, à travers les 4 ports, pour acquérir les équipements nécessaires (shiploaders) pour assurer cette activité de façon optimale », précise-t-il.

A noter que les 4 ports ont réalisé durant l’année 2018 des opérations d’export totalisant 700 000 tonnes, selon M. Djelloul qui s’attend à ce que le volume progresse à la fin de l’année en cours.

« En 2019, nous n’avons pas encore arrêté de chiffre mais on a enregistré une légère hausse par rapport à l’année précédente. Nous attendons pour les prochaines années, le renforcement de nos capacités de traitement de ce type de cargaison. Nous sommes engagés dans un processus d’adéquation, notamment par la singularisation des espaces au niveau des ports en sélectionnant les infrastructures qui auront à traiter ces marchandises et par la mise en place des moyens adéquats pour le chargement des navires. Il s’agira pour nous de gérer au mieux les activités maritimes », a-t-il fait savoir.

Selon le PDG de Serport, le volume d’exportation, au niveau des quatre ports, se situe actuellement à 5 millions de tonnes, un taux qui pourrait passer à 20 millions de tonnes au cours des 5 prochaines années.

« Aujourd’hui, les capacités nationales de production de ciment se situeraient à près de 40 millions de tonnes. Les quatre ports ne seront pas suffisants pour assurer cette activité d’où l’idée de se projeter sur d’autres ports pour réussir ce challenge », a-t-il conclu.

Les plus lus