Djamel Belaid
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Avec la signature fin juillet à Alger des premiers contrats avec un constructeur européen, le projet de la ferme géante de Baladna à Adrar dans le Sahara algérien a franchi un cap décisif.
C’est l’entreprise allemande Global Engineering Alliance (GEA) qui a été mandatée par Baladna Algérie pour la construction de la plus grande exploitation laitière et usine de lait en poudre intégrée au monde en Algérie. GEA fait partie des entreprises ayant signé fin juillet avec Baladna des contrats de 500 millions de dollars pour lancer ce projet hors normes.
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Cette ferme devra compter 270.000 vaches pour un investissement total de 3,5 milliards de dollars entre Baladna (51 %) et le Fonds national d’investissement (49 %), le bras financier de l’État algérien.
Le projet devrait couvrir 50 % des besoins locaux en poudre de lait. L’Algérie occupe la troisième place au monde parmi les importateurs de ce produit. Située dans la wilaya d’Adrar, cette ferme devrait permettre de réduire les importations de poudre de lait et créer près de 5 000 emplois.
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GEA fournisseur principal des installations
Pour cette entreprise allemande basée à Düsseldorf, il s’agit d’un projet hors norme. L’entreprise s’engage à fournir une gamme complète de solutions pour l’élevage et la transformation du lait.
GEA est notamment mandaté pour fournir des installations rotatives permettant la traite de 80 vaches simultanément, selon la revue spécialisée Process Alimentaires. Elle va fournir les process de fabrication de poudre de lait et de matières grasses laitières anhydres.
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Parmi les solutions livrées figurent également des « séparateurs, filtration membranaire, traitement thermique, évaporation, séchage par atomisation », indique sur les réseaux sociaux Bruno Mehlman, président de GEA France et Maghreb.
GEA va ainsi réaliser « l’une [de ses] plus importantes commandes individuelles à ce jour », indique l’entreprise dans un communiqué. L’investissement devrait être compris « entre 140 et 170 M€, avec des prises de commandes respectives prévues au second semestre 2025 », selon les mêmes sources.
Grâce à son savoir-faire, GEA couvrira « l’ensemble de la chaîne de valeur de la production de lait en poudre, de l’élevage laitier à la transformation puis à l’emballage du produit final », indique Process Alimentaires.
C’est le cas des départements GEA Liquid & Powder Technologies et Farm Technologies avec les commandes les plus importantes traitées à ce jour.
Le contrat inclut des solutions liées au système, tels que des séparateurs, la filtration membranaire, le traitement thermique, ainsi que des installations d’évaporation et de séchage par atomisation. L’emballage automatisé et les composants de service font également partie du champ d’application.
La mise en place des installations de la plus grande ferme laitière au monde, que l’Algérie a décidé de construire avec le qatari Baladna, devrait commencer au début de l’année 2026 et les premières quantités de poudre de lait devraient être réceptionnées fin 2027. Les volumes seront progressivement augmentés.
Ce que prévoit la première phase du projet
« Le projet prévoit une première phase de production à partir de 60 000 vaches, avec une capacité finale de 100 000 tonnes de lait en poudre par an », précise Bruno Mehlman.
Cette entreprise allemande développe également une série d’activités dans le domaine de l’alimentation et en particulier concernant les protéines alternatives.
En octobre 2024 à Paris, GEA a organisé le « New Food Day » et a convié des industriels du secteur dont ceux engagés dans la recherche-développement et des ingénieurs process pour présenter ses solutions et technologies pour la production d’aliments durables et innovants.
L’objectif est de produire des aliments riches en protéines par des techniques nouvelles. La revue Process Alimentaires rapporte que « GEA se met en ordre de marche pour avoir une croissance forte dans le domaine des protéines alternatives ». Cette stratégie présente une nouvelle opportunité pour les industriels algériens des industries agro-alimentaires d’autant plus que GEA possède des bureaux en Algérie.
« Nous poursuivons notre chemin d’amélioration continue, en établissant des jalons stratégiques pour le succès futur. Nous nous concentrons sur les moteurs de croissance telle la production d’aliments durables, les solutions numériques, les innovations économes en ressources et une activité de services solide », a expliqué Bruno Mehlman.
Avec cette production de lait à Adrar et la proximité avec GEA engagée dans de nouvelles technologies, le secteur des industries agro-alimentaires se dote d’outils nouveaux.
