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Festival international du cinéma d’Alger : 26 films au programme, hommage à Bouchareb

Rachid Bouchareb est le cinéaste algérien le plus connu au monde actuellement. Il sera honoré par le 8e Festival international du cinéma d’Alger (FICA) qui aura lieu du 1er au 8 décembre 2017. Son avant-dernier film, « La route d’Istanbul », sera projeté, en clôture du festival, le 8 décembre à la salle El Mouggar.

Ce long-métrage représentera l’Algérie aux Oscars 2018 dans la section « Meilleur film de langue étrangère ». Le film, co-produit avec la Belgique et la France, raconte l’histoire d’une mère belge, partie en Turquie, puis en Syrie, à la recherche de sa fille qui a rejoint des groupes radicaux islamistes après sa conversion à l’islam via internet.

« Par le passé, nous avons rendu hommage à Oliver Stone et à Djamila Sahraoui, pour ne citer que ceux-là. Rachid Bouchareb, qui a dépassé les 60 ans, a, à son actif, plusieurs travaux. Cinq de ses films ont été nominés aux Oscars sous bannière algérienne. Son long-métrage « Hors la loi » a mis en valeur la guerre de libération nationale d’une autre manière. Il mérite d’être honoré », a expliqué Ahmed Bedjaoui, directeur artistique du FICA, lors d’une conférence de presse organisée ce mardi 28 novembre à Alger.

Il a rappelé que Rachid Bouchareb a participé à la Berlinale de Berlin, en 2014, avec « Ennemy way », au nom de l’Algérie (ce film a été entièrement tourné aux Etats-Unis).

Cette année, le FICA, qui est dédié au film engagé, rend hommage à Mahmoud Zemmouri, Mohamed Bouamari et Youcef Bouchouchi, trois cinéastes et réalisateurs algériens, qui nous ont quittés. Le Festival n’a pas oublié le reporter et cameraman de l’ex-Yougoslavie, Stevan Labudovic, celui qui a filmé les maquis algériens durant la guerre de libération nationale et qui a contribué à faire connaître, au niveau international, le combat des Algériens contre le colonialisme français.

Au total, 26 films sont retenus pour le FICA 2017. Ils seront projetés à la salle El Mouggar et à la cinémathèque d’Alger (pour la deuxième projection) « La nouveauté est que nous avons introduit à la programmation les courts-métrages. C’est une manière de donner de la visibilité à des films de formats différents dont le contenu correspond parfaitement à la philosophie du festival. C’est aussi une manière d’encourager les jeunes réalisateurs », a précisé Zehira Yahi, commissaire du festival.

Six courts-métrages seront projetés les 4 et 5 décembre (à partir de 10h) à la salle El Mouggar. « Ces court- métrages ne sont pas en compétition. Ils seront suivis de débat avec soit le réalisateur, soit le producteur », a souligné Zéhira Yahi.

D’autres fictions sont au programme du FICA 2017 comme « Ciel rouge » d’Olivier Lorelle (Vietnam, France) « United Kingdom » de Amma Assante (Grande Bretagne), « Nous n’étions pas des héros » de Nacerddine Guenifi (Algérie), « Réparer les vivants » de Katel Quillèvéré (France), « Bataillon » de Dmitri Meskhiev (Russie), « Il était une fois l’hôtel Cambridge » de Eliane Caffé (Brésil) et « Cuba Libre » de Jorge Luiz Sanchez (Cuba) .

Neuf documentaires sont en compétition comme « La forêt de Niolo » (Burkina Faso), « Molenbeek, génération radicale ? » (Belgique), « Kemtiyu Cheikh Anta » (Sénégal), « Jean Genêt, un captif amoureux » (France), « Off frame, la révolution jusqu’à la victoire » (Palestine) et « Maman colonelle » (RD Congo). L’un des documentaires à suivre est sans doute « Tes cheveux démêlés cachent une guerre de sept ans » de l’Algérienne Fatima Sissani.

Le film d’ouverture sera « Jean Ziegler, l’optimisme de la volonté », un documentaire de Nicolas Wadimoff, consacré à l’action du sociologue suisse connu pour son combat contre la corruption et pour le droit à l’alimentation dans le monde.

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