Économie

Feu vert pour chercher du pétrole dans le nord-est de l’Algérie

 

L’Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (Alnaft) a obtenu officiellement l’autorisation de lancer l’exploration des hydrocarbures dans 13 wilayas du nord-est de l’Algérie.

Cette autorisation a été accordée par le président de la République Abdelmadjid Tebboune, selon un décret présidentiel publié ce mardi 12 octobre au Journal officiel (JO).
Selon le texte, Alnaft a obtenu un « titre minier pour les activités de recherche et/ou d’exploitation des hydrocarbures sur le périmètre dénommé « Nord-Est Algérie ».

Ce périmètre s’étend « globalement ou partiellement dans les circonscriptions administratives de 13 wilayas du nord-est du pays : Jijel, Skikda, Annaba, El Tarf, Souk Ahras, Guelma, Tébessa, Oum El Bouaghi, Biskra, Batna, Sétif, Mila et Constantine.

Ce périmètre désigné par « Nord-Est Algérie » s’étend sur une surface totale de 64597,82 km2. Il est réparti en sept blocs : 122, 123, 125, 127, 140, 141 et 142.

Déclin de la production d’hydrocarbures

 L’octroi de cette autorisation à Alnaft survient dans un contexte marqué par le déclin de la production algérienne d’hydrocarbures. En 2019, l’Algérie a produit 1,4 million de barils de pétrole par jour, en baisse de 17% par rapport à 2009.

En 2020, l’Algérie a exporté pour 20 milliards de dollars d’hydrocarbures, soit une baisse de 40% en valeur et de 11% en volume  (82,2 millions de tonnes équivalents pétrole) par rapport à 2019. L’année passée, les exportations algériennes d’hydrocarbures ont été durement impactées par la forte baisse des prix du pétrole en raison des effets de la pandémie de Covid-19, et le recul de la production de pétrole et de gaz.

La baisse des volumes d’hydrocarbures exportés par l’Algérie s’explique surtout par la décadence de la production nationale de pétrole et de gaz : 142 millions de tonnes en 2020 contre 157 millions TEP en 2019, soit un recul de 30%, selon le bilan du ministère de l’Energie.

Cette baisse de la production est l’une des conséquences des difficultés de l’Algérie à attirer les investisseurs étrangers dans le domaine des hydrocarbures. Pour remédier à cette situation, le gouvernement a révisé la loi sur les hydrocarbures en 2019, mais elle n’est pas encore entrée en vigueur, faute de textes d’application.

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