Le FFS tient ce vendredi 9 mars une réunion extraordinaire de son conseil national dans un contexte de tensions internes. Décidée lors du dernier conseil national, cette session devra notamment trancher la question de la tenue ou non d’un congrès extraordinaire. Ce dernier est non seulement réclamé par une aile au sein du parti, mais il pourrait être la conséquence du vide « statutaire » provoqué par la démission de l’ancien membre du présidium, Ali Laskri, un des partisans de la tenue d’un congrès extraordinaire.

Sauf grande surprise de dernière minute, l’on s’achemine vers l’option de la tenue d’un congrès extraordinaire, si on se fie à certaines sources dans l’entourage du parti.

Selon ces sources, ce congrès pourrait avoir lieu la première semaine du mois d’avril.

Ce jeudi, le premier secrétaire du parti, Mohamed Hadj Djilani, dont le pouvoir s’est renforcé après la « dislocation » de l’instance présidentielle, réduite à deux membres seulement (Aziz Baloul et Mohand Amokrane Chérifi), a assuré, dans des déclarations à la presse, que « (…) le débat permettra de faire ressortir toutes les options stratégiques (…) ».

« Les dispositions jugées bénéfiques pour le parti seront retenues et mises en œuvre », a-t-il dit non sans insister sur le respect des statuts. « Cela ne signifie aucunement que nous badinons avec nos textes. Le respect des statuts du parti, son règlement intérieur et ses chartes sont fondamentales au sein du FFS ; l’essence de la démocratie, c’est aussi la coexistence de volontés différentes et divergentes arbitrées par des règles et des textes élaborés par tous, applicables et opposables à tous ».

Or, c’est l’ « interprétation » de ces statuts, le bras de fer en sourdine pour le contrôle de l’appareil du parti et l’option stratégique de la « construction du consensus » opposant ceux que certains désignent par le qualificatif de « cabinet noir » à d’autres responsables, qui font que la crise s’aggrave au sein du parti.