Économie

Foire d’Alger : Tebboune annonce du nouveau pour les exportations

A la Foire d’Alger de la production nationale qu’il a inaugurée ce jeudi 14 décembre, le président Abdelmadjid Tebboune a annoncé du nouveau pour l’exportation des produits hors hydrocarbures.

L’Algérie a fait de la diversification de son économie et de ses exportations une priorité. Le volume et la valeur des exportations hors hydrocarbures sont en forte hausse depuis trois ans grâce à une politique volontariste dans ce sens, faite d’incitations pour la production nationale et de levée des entraves devant les porteurs de projets.

L’exportation ne doit toutefois pas se faire au détriment de la disponibilité des produits sur le marché local. Le président de la République l’a rappelé ce jeudi 14 décembre devant les opérateurs économiques nationaux.

Abdelmadjid Tebboune a inauguré au Palais des expositions la Foire d’Alger de la production nationale. 580 exposants, représentant divers secteurs d’activité, participent à cette 31e édition qui s’étalera jusqu’au 23 décembre, sous le thème « l’entreprise productrice, base de la croissance et du développement économique ».

En faisant le tour des stands, le chef de l’État s’est entretenu avec plusieurs opérateurs économiques. Il a aussi entendu les explications du ministre du Commerce Tayeb Zitouni.

Exportations hors hydrocarbures : Tebboune fixe une nouvelle règle

A propos du troc qui sera ouvert en 2024 avec certains pays frontaliers, M. Tebboune a indiqué que seules les entreprises activant dans des secteurs où les besoins du marché local sont entièrement satisfaits, seront autorisées à exporter leur production.

« Le secteur ou les entreprises qui couvrent les besoins nationaux, il faut inscrire les sociétés concernées pour que nous puissions les autoriser à exporter vers l’Afrique, même dans le cadre du troc », a-t-il précisé, en insistant que la priorité reste le marché national.

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« Il ne faut pas se tromper. Le produit dont on a besoin et dont l’origine est la devise, son exportation se fera au compte-gouttes », a-t-il indiqué. Le président Tebboune a expliqué que son souci est de « ne pas créer un déséquilibre entre la production locale, la consommation et l’importation ».

« Il faut faire le travail tout de suite » et « avoir des chiffres exacts » sur les produits fabriqués à base d’articles importés et que l’Algérie peut exporter, a-t-il exhorté le ministre du Commerce, afin d’ouvrir en 2024 la liste des produits qui seront échangés dans le cadre du troc avec le Mali, le Niger et la Mauritanie.

Le président Tebboune a ouvert la porte pour l’exportation des produits qui ont été fabriqués avec de matières premières importées, ce que l’Algérie a fortement restreint depuis une année. Mais la priorité reste au marché national, a insisté le président Tebboune.

Les exportations hors hydrocarbures de l’Algérie ont sensiblement augmenté ces dernières années. Elles sont passées de 1,7 milliard de dollars en 2919 à 5 milliards de dollars en 2021 puis à 7 milliards en 2022. Pour l’année en cours, il est attendu qu’elles atteignent 13 milliards de dollars, soit dix fois plus qu’il y a 30 ans.

Le troc, ou l’échange de marchandises en nature, vient en appoint aux importations et aux exportations afin d’assurer l’approvisionnement des habitants des wilayas frontalières du sud du pays.

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