Le football algérien n’en finit pas avec les scandales, les violences et les graves dérapages de certains dirigeants. Le dernier en date est celui de Mohamed Laroussi Bensaci, président du MB Rouissat, un club de la wilaya de Ouargla qui évolue en deuxième division amateur (groupe centre-est).
Il a dit que tous les « clubs algériens qui ont été fondés avant l’indépendance étaient ceux des colons français ».
Engagé dans la lutte pour l’accession en Ligue 1, il est au coude à coude avec l’USM El Harrach pour une place parmi l’élite du football national. A deux journées de la fin du championnat, le MB Rouissat occupe la première avec 65 points, à une longueur seulement de son rival.
Dans cette course à l’accession entre les Jaunes et Noirs et cette équipe de Ouargla, les dérapages, dans et en dehors des stades ont été nombreux.
Le 27 février, un match entre les deux équipes n’a pas pu se jouer à Rouissat après de débordements dans le stade, qui ont été suivis de propos haineux sur les réseaux sociaux. Huit personnes ont été ensuite arrêtées pour avoir « tenu des discours de « ségrégation et de haine ».
Le président du MB Rouissat s’en prend aux clubs algériens créés avant l’indépendance
Une enquête a été ouverte par la Fédération algérienne de football (FAF) qui a annoncé la suspension de l’entraîneur des gardiens de but de l’USM El Harrach Hocine Belalem et du président du MB Rouissat. Plus de trois mois après, le match a été rejoué à Ouargla samedi 3 mai.
Le MB Rouissat a gagné sur le score de 1-0 pour s’installer à la tête du classement. A la fin de la rencontre, son président a tenu de graves propos qui portent atteinte à une grande partie des clubs algériens comme le MCA, le CSC, la JSK ou l’USM El Harrach qui a été fondé en 1935. D’abord, il a politisé la victoire de son équipe dans un simple match de football.
« C’est une victoire pour Ouargla et les habitants du Sud. Nous sommes un club algérien. Ce club est considéré comme un enfant de l’Algérie, puisqu’il a été créé en 1964, soit deux ans après l’indépendance», a-t-il dit. Il a enchaîné ensuite en s’en prenant, d’une manière étrange et visiblement sans raison, aux autres clubs algériens.
« Quant aux autres clubs dont on parle et qui ont été fondés avant l’indépendance, ils étaient les clubs des colons. Avant 1962, nous étions sous le joug du colonialisme. Il n’y avait pas de clubs algériens. À cette époque, il n’y avait que l’équipe nationale (l’équipe du Front de libération nationale). »