Deux femmes d’origine algérienne ont été agressées au couteau dimanche en présence de leurs enfants, au Champ-de-Mars près de la Tour Effeil à Paris, dans un contexte tendu en France après la décapitation d’un enseignant.

Trois jours après, et selon le quotidien Le Monde, le parquet de Paris a ouvert une information judiciaire du chef de violences volontaires à caractère raciste, avec arme et en réunion.

Me Arié Alimi, avocat de Amel et Kenza, a déposé plainte pour « tentative de meurtre à raison de l’appartenance de la victime à une race ou à une religion déterminée ».

Amel et Kenzi ont déclaré avoir été agressées par deux femmes, à qui elles ont demandé de tenir leur chien en laisse. La première a reçu plusieurs coups de couteau, et elle a été opérée de la main. La seconde femme a reçu six coups de couteau et a eu le poumon perforé.

Dans un premier temps, le caractère raciste et islamophobe de l’agression avait été écarté, avant d’être retenu.

« Il est indéniable qu’il y a un lien avec l’atmosphère entretenu par la classe politique, et notamment les « laïcistes », contre les musulmans, depuis l’attentat de Conflans-Sainte-Honorine. Il est à craindre que d’autres actes de ce type interviennent », a affirmé Me Alimi au même journal.

Les deux femmes, auteures présumées de l’agression, ont été placées en garde à vue mardi.