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France : deuxième nuit de violences à Toulouse

France : deuxième nuit de violences à Toulouse

Affrontements avec la police, voitures incendiées, interpellations : une deuxième nuit de violences a secoué un quartier sensible de Toulouse (sud-ouest), après la mort controversée d’un détenu du quartier et le contrôle tendu d’une femme voilée.

Selon les autorités locales, 18 personnes ont été interpellées lors d’échauffourées dans la nuit de lundi à mardi dans l’ensemble résidentiel du Grand Mirail, qui regroupe 40.000 habitants environ dans des quartiers classés « zone de sécurité prioritaire ».

Une salle de prières du Mirail avait accueilli un groupe de jeunes salafistes radicaux dont Mohamed Merah, qui avait tué sept personnes, dont trois enfants juifs, en mars 2012 dans la région. Son « demi-frère » Sabri Essid et Fabien Clain, la voix qui a revendiqué les attentats de Paris de novembre 2015 (130 morts), ont également vécu au Mirail.

Des violences avaient déjà éclaté dimanche entre une centaine de jeunes et les forces de l’ordre à la suite d’une rumeur selon laquelle des gardiens de la prison de Seysses, au sud de Toulouse, seraient responsables du décès samedi d’un détenu, originaire du quartier.

Selon la police, le prisonnier s’est suicidé, ce qu’a confirmé une autopsie. Une enquête judiciaire a été ouverte pour « recherche des causes de la mort ».

Selon un commissaire travaillant au Mirail, Arnaud Bavois, la tension aurait encore été exacerbée par le contrôle d’une femme voilée refusant de se soumettre aux vérifications de la police.

Elle a été interpellée et placée en garde à vue pour « rébellion et outrage et violences sur personne dépositaire de l’autorité publique », selon une source judiciaire. Lundi dans la soirée, la garde à vue a été prolongée, a précisé la même source.

Le commissaire Bavois a décrit des scènes de « grande violence » avec des jeunes qui ont mis le feu à des voitures et avec l’idée « de prendre les policiers en guet-apens ».

Dimanche, plus de cent policiers ont été mobilisés pour ramener le calme. Une dizaine de voitures ont été incendiées.

Lundi, « les forces de l’ordre ont été prises à partie tout au long de la nuit et ont procédé à 18 interpellations pour des faits de violences, de destruction de bien par incendie et d’outrage », selon les autorités locales.

Une vingtaine de véhicules et de nombreux conteneurs poubelles ont été incendiés, selon une source policière qui précise que le calme est revenu vers 01H20.

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