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France : examens annulés dans des universités bloquées, une autre évacuée par la police

France : examens annulés dans des universités bloquées, une autre évacuée par la police

Des centaines d’étudiants n’ont pas pu passer leurs examens universitaires lundi en France après le blocage de sites par des opposants à la réforme de l’accès à l’enseignement supérieur, alors qu’une autre université a été évacuée par les forces de l’ordre.

A Lyon (centre-est), environ 800 étudiants de l’université Lumière-Lyon 2 ont vu leurs examens annulés. Quelque 300 protestataires y avaient formé une chaîne humaine pour empêcher l’accès aux deux sites de l’université, selon la direction de la communication de l’université.

Même chose à Marseille (sud-est) où 700 étudiants ont été empêchés de passer les épreuves de sciences à l’Université Aix-Marseille. Des policiers y ont repoussé les 60 à 80 jeunes qui bloquaient l’entrée de la faculté de droit et d’économie où avaient été délocalisés les examens.

D’autres examens avaient déjà dû être annulés la semaine dernière à la suite de blocages à Arcueil, en région parisienne, où avaient été délocalisés des partiels de l’université de Nanterre, et à Grenoble, dans le sud-est du pays.

L’université de Rennes 2 (ouest), bloquée depuis début avril, a par ailleurs été évacuée lundi par les forces de l’ordre « dans le calme et sans incident », a annoncé son président Olivier David.

La colère gronde depuis des semaines dans les universités de France, dont certaines sont « occupées » en signe de protestation contre la réforme de l’accès à l’enseignement supérieur, accusée par ses détracteurs d’instaurer une « sélection ».

Après les promesses du gouvernement que les examens pourront se tenir, plusieurs universités ont été débloquées par les forces de l’ordre, tandis que le gouvernement a répété la « nécessité » de réformer un enseignement supérieur arrivé à un point de rupture.

Actuellement, tout jeune Français ayant réussi son baccalauréat, diplôme de fin d’études secondaires, dispose d’un droit d’accès à l’université, théoriquement dans la filière qu’il veut, pour des frais d’inscriptions qui n’atteignent que quelques centaines d’euros l’an.

Mais ce que nombre de Français vénèrent comme un symbole de l’égalité est vu par les autorités comme la raison de l’actuelle saturation des universités. Près de 80% des Français ont maintenant leur « bac », grossissant ainsi les rangs des « facs », au-delà de leurs capacités.

A Lyon comme à Marseille lundi, ce sont les directions des universités qui ont décidé de ne pas maintenir les examens face au risque de « trouble à l’ordre public ».

A Marseille, après le déblocage de l’établissement, une trentaine de militants syndicalistes cheminots et dockers sont venus afficher leur soutien aux étudiants grévistes. Accueillis par une clameur, ils se sont postés en première ligne face aux policiers.

La présidente de Lyon-2, Nathalie Dompnier, consultait, elle, les responsables des différentes filières afin de définir de nouvelles modalités d’examen. Plusieurs pistes sont à l’étude: épreuves à distance, écrits transformés en oraux ou report sur la deuxième session.

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