International

La mairie de Nice s’attaque à la finance islamique

Après le feuilleton « burkini » durant la saison estivale 2016, voilà qu’une nouvelle polémique, cette fois-ci sur la finance islamique, est en train de prendre forme en France. Selon les médias français, le maire de Nice, Christian Estrosi, a adressé un courrier au réseau bancaire Noorassur, une entreprise financière qui propose des produits respectant les préceptes de l’Islam, pour lui notifier son refus quant à la mention de la spécificité de ses activités sur l’enseigne de son nouvel établissement niçois.

Comprendre : la mairie de Nice, dont Christian Estrosi, un homme politique connu pour ses positions contre l’islam, est redevenu le maire en mai dernier, ne veut pas que Noorassur affiche le terme « finance islamique » sur son agence niçoise.

Pour la mairie de Nice, l’affichage de cette mention pourrait provoquer « des troubles à l’ordre public », sachant que la ville n’a pas pansé le malheureux souvenir de l’attentat du 14 juillet 2016. Un attentant qui a fait, pour rappel, pas moins de 85 morts et plus de 300 blessés.

Dans son courrier adressé à l’établissement financier, la ville évoque un risque de « de rassemblements antagonistes » qui « mettraient en danger le personnel et les clients de l’établissement », d’après l’Express.

Monique Bailet, directrice générale adjointe déléguée à la proximité et la sécurité, a appelé Noorassur à ne pas être « provocateur » dans une ville où il existe « une sensibilité très forte ». « L’activité peut être exercée, il suffit de trouver une enseigne qui soit plus consensuelle », a-t-elle déclaré à l’AFP.

De côté, Noorassur, qui dispose déjà de plusieurs agences à travers le territoire français, a fait savoir qu’elle saisirait le tribunal administratif pour « contester l’interdiction ». « Ce n’est pas une salle de prière. On n’y fait pas de prosélytisme, il n’y a pas d’imam », a regretté auprès du quotidien Nice-Matin, Sonia Mariji, fondatrice de Noorassur.

Les plus lus