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Gaza : des Palestiniens utilisés par Israël comme boucliers humains

Gaza : des Palestiniens utilisés par Israël comme boucliers humains

Pour justifier le massacre qu’elle commet depuis plus d’une année à Gaza, l’armée israélienne rejette la faute sur le Hamas qui, selon elle, utilise les civils comme « boucliers humains ».

En réalité, c’est l’armée israélienne elle-même qui a recours à cette pratique inqualifiable. Ce sont de grands médias internationaux qui l’attestent sur la base d’enquêtes approfondies.  

Difficile pour les Israéliens de crier à la manipulation ou à la propagande des pro-palestiniens. Les médias qui étayent les accusations contre elle ne peuvent être soupçonnés de sympathie pour la Palestine, encore moins pour le Hamas.

Il s’agit du New York Times, de la radio britannique BBC et du journal israélien Haaretz. La chaîne qatarie Al Jazeera a elle aussi apporté sa part de preuves qui accablent les soldats israéliens présents à Gaza. 

A la suite d’une longue enquête de ses journalistes, publiée lundi 14 octobre, le New York Times est formel : l’armée israélienne utilise les Palestiniens comme boucliers humains à Gaza. 

Le journal a pu collecter des témoignages d’anciens détenus palestiniens et même de soldats israéliens qui affirment que les troupes israéliennes ont régulièrement forcé les civils arrêtés à Gaza à effectuer des tâches mettant leur vie en danger, comme la recherche d’éventuels explosifs à l’intérieur des tunnels.

Le New York Times a été aidé dans son enquête par l’ONG israélienne « Breaking the Silence », qui tente de  briser le silence autour des opérations militaires israéliennes.

Les témoignages recueillis sont choquants et accablants. Mohamed Shubeir, 17 ans, affirme avoir été détenu pendant dix jours durant lesquels les soldats israéliens l’ont contraint de marcher, menotté, sur les ruines des immeubles effondrés de Khan Younes ou dans les tunnels à la recherche d’explosifs. 

Cette pratique n’est pas nouvelle chez l’armée israélienne. Elle a été utilisée à Gaza et en Cisjordanie au début des années 2000, avant d’être interdite par la Cour suprême israélienne, rappelle le New York Times. Mais la pratique s’est généralisée dans au moins cinq villes de l’enclave palestinienne depuis le début de la guerre de Gaza, le 7 octobre 2023, soutient la même source. 

Comment l’armée israélienne utilise les Palestiniens comme boucliers humains 

D’autres médias avaient précédemment accablé l’armée israélienne des mêmes accusations. En août dernier, le quotidien israélien Haaretz avait rapporté sue des jeunes Palestiniens arrêtés à Gaza étaient obligés de mettre leur vie en danger en servant de boucliers humains dans les immeubles suspects, les tunnels ou sur les ruines. 

Les soldats leur faisaient porter l’uniforme de l’armée israélienne, ne leur laissant que leurs baskets pour qu’ils soient reconnaissables.

"Ils ont été choisis au hasard par des unités de l’armée israélienne dans la bande de Gaza dans un seul but : servir de boucliers humains aux soldats", écrit le journal de gauche qui assure que les officiers israéliens ont signifié à leurs soldats que « nos vies sont plus importantes que les leurs »

Le monde n’a peut-être pas encore tout vu des horreurs qui se passent à Gaza. Plus de 42 000 civils palestiniens, dont une majorité de femmes et d’enfants, ont été tués dans le minuscule territoire palestinien depuis un an.

Certains observateurs avancent le chiffre de 52 000 morts en prenant en compte quelque 10 000 disparus qui seraient enfouis sous les décombres. D’autres comme l’ancien officier français Guillaume Ancel affirment que le bilan est beaucoup plus lourd.

Les bombardements aveugles de l’armée israélienne ont aussi fait près de 100 000 blessés et détruit la quasi-totalité de la bande de Gaza.

Pendant cette année de guerre, de nombreuses accusations ont accablé l’armée israélienne, comme le blocage de l’aide humanitaire, l’utilisation de l’arme de la famine, les attaques contre les écoles, les hôpitaux ou les mosquées. 

Nul ne sait l’ampleur de l’horreur que découvrira le monde à la fin de cette guerre, comme l’a laissé entendre l’ancien Premier ministre français Dominique de Villepin, l’une des rares voix en Occident à appeler à arrêter la folie meurtrière d’Israël. 

Des enquêtes de médias internationaux crédibles ont aussi démonté tout le film de la propagande israélienne, comme l’affirmation que des femmes ont été violées et des bébés tués par le Hamas le 7 octobre 2023. 

Cette fois, c’est l’argument principal de l’armée israélienne pour justifier son carnage qui se retourne contre elle. C’est donc elle qui utilise les civils palestiniens comme boucliers humains, de l’aveu même de ses soldats. Par sûr toutefois que ces nouvelles révélations changent quoi que ce soit au permis de tuer que l’Occident notamment les Etats-Unis a livré à Israël dès le premier jour. 

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