Alors qu’Israël intensifie ses bombardements sur Gaza en s’acharnant vendredi sur l’hôpital Al Shifa, le président français Emmanuel Macron a appelé à un cessez-le-feu dans l’enclave palestinienne.
L’appel du président français a été lancé dans un entretien à la BBC et Emmanuel Macron n’a pas été tendre avec Israël.
???? Zemmour, Bardella, Meyer Habib – Visages et discours des antisémites et des racistes qui marcheront main dans la main ce dimanche#marchecontrelantisemistisme
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— L’insoumission (@L_insoumission) November 10, 2023
« De facto – aujourd’hui, des civils sont bombardés – de facto. Ces bébés, ces dames, ces personnes âgées sont bombardés et tués. Il n’y a donc aucune raison et aucune légitimité à cela. Nous exhortons donc Israël à arrêter », a dit le chef d’État français au lendemain de la conférence d’aide humanitaire à Paris, et à la veille d’une marche controversée contre l’antisémitisme prévue dimanche dans la capitale française.
Emmanuel Macron « exhorte Israël à cesser » les bombardements tuant des civils à Gaza pic.twitter.com/Daw8qohw21
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C’est la première fois qu’un chef d’État occidental désavoue Israël et appelle à un cessez-le-feu à Gaza, tout en évoquant clairement les bombardements israéliens qui tuent massivement des civils dans l’enclave palestinienne.
Macron a raison. Cette soi-disant marche contre l’antisémitisme à l’appel de Meyer Habib, Le Pen, Zemmour, Braun-Pivet et Larcher fonctionne comme une manipulation. Comme lui et moi, ne vous laissez pas embobiner. Ayons confiance dans notre peuple. En France les racistes n’auront…
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Guerre contre Gaza : Israël s’acharne sur l’hôpital Al Shifa
Ce qui montre l’effritement du soutien occidental à Israël, dont les tueries à Gaza commencent à peser sur les opinions publiques occidentales.
Au lendemain des attaques du Hamas de samedi 07 octobre, Emmanuel Macron et les dirigeants des pays occidentaux ont apporté un soutien inconditionnel à Israël pour se défendre. Un soutien qui s’est transformé en permis de tuer pour le gouvernement d’extrême droite de Benyamin Netanyahou.
Pour réparer l’affront de la défaite du 7 octobre face au Hamas, l’armée israélienne s’est lancée dans une vengeance aveugle contre les populations civiles de Gaza, allant jusqu’à les traiter d’animaux.
Un ministre extrémiste israélien a même jugé possible l’utilisation de la bombe nucléaire contre Gaza, sans susciter la moindre condamnation en Occident, en dépit de l’extrême gravité de ses menaces.
En un peu plus d’un mois de guerre, Israël a étalé l’étendue de sa sauvagerie en bombardant sans distinction les bâtiments, les hôpitaux, les écoles, tuant des civils, des humanitaires, des journalistes, des médecins… Selon le ministère palestinien de la Santé, la guerre que mène Israël contre Gaza a fait plus de 11.000 morts, en majorité des enfants et des femmes.
Vendredi, l’hôpital Al Shifa a subi d’intenses bombardements de l’armée israélienne, selon des médias, le directeur de l’établissement et les autorités palestiniennes. Plus de 15.000 personnes sont prises au piège dans cet hôpital qui est hors service, selon son directeur.
قصف إسرائيلي يستهدف المستشفى الإندونيسي شمال #غزة خلال تغطية صحفية مباشرة، فيما يواصل الجيش حصاره لمستشفيات أخرى#العربية pic.twitter.com/u7JcGIA2B4
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Des blessés et des enfants se trouvant à l’intérieur de l’hôpital sont menacées de mort alors que de nombreux cadavres gisent dans les couloirs de l’établissement en attendant d’être enterrés, selon Al Jazeera.
Mais comme d’habitude, Tel Aviv a démenti avoir frappé l’établissement en affirmant que des roquettes palestiniennes ont dévié de leur trajectoire pour s’abattre sur l’hôpital.
Comme lors du bombardement du mardi 17 octobre de la guerre de l’hôpital Al Mayadeen, Israël tente de faire diversion, alors qu’elle a menacé à maintes reprises de bombarder les hôpitaux.
« S’il existe un enfer sur terre aujourd’hui, il s’appelle le nord de Gaza. » — @UNOCHA_fr pic.twitter.com/KMIewtj7gh
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