Économie

Gel des importations sous « Autres » : le gouvernement revoit sa copie

Le gel des importations sous la position douanière « Autres » continue de faire l’objet de clarifications et de précisions de la part de l’Association des banques et établissements financiers (Abef) algériens.

Un mois après avoir pris cette mesure jeudi 7 septembre, le gouvernement vient de revoir, une nouvelle fois, sa copie. Selon une note de l’Abef, les producteurs ne sont plus concernés par l’application de cette mesure qui a suscité l’incompréhension des chefs d’entreprises.

Mais si les producteurs ne sont pas concernés, les importateurs spécialisés dans l’importation de produits pour la revente en l’état, et qui importent des matières premières pour les producteurs, ne sont pas épargnés.

Pourtant, des entreprises de production n’importent pas directement les matières premières dont elles ont besoin, et préfèrent sous-traiter avec des importateurs.

Ce n’est pas la première fois que le gouvernement apporte des précisions concernant l’application de cette mesure.

Lire aussi : Restrictions des importations : une arme à double tranchant

Le 14 octobre, l’Abef a transmis aux banques des instructions du ministère du Commerce pour leur préciser que cette décision concerne les importations de matières premières, et produits et marchandises destinés à la vente en l’état. Elle avait précisé que le gel touchait uniquement les matières, produits et marchandises inscrits sous le « code tarifaire repris dans la colonne (désignation des produits), mention « Autres » ».

La décision de geler les importations inscrites sous la rubrique douanière « Autres » a été prise par le ministère du Commerce au titre de ce qui est appelé « encadrement » et « rationalisation des importations ».

Mais le département de Kamel Rezig a semble-t-il agi dans la précipitation, pour barrer la route aux opérateurs que le gouvernement soupçonne de recourir « exagérément » à la domiciliation sous cette rubrique à des fins de fraude et de surfacturation.

L’Algérie a lancé une vaste opération de chasse aux tricheurs dans le commerce extérieur et a multiplié les mesures de restrictions pour réduire la facture des importations au niveau de 30 milliards de dollars en 2021, contre plus de 60 milliards en 2014, et ce dans un contexte de baisse des revenus en devises du pays.

Les plus lus