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Ghaleb Bencheikh président de la Fondation de l’islam de France

Ghaleb Bencheikh président de la Fondation de l’islam de France

Le Franco-Algérien Ghaleb Bencheikh a été désigné jeudi président de la Fondation de l’islam de France (FIF), instance laïque destinée à mieux faire connaître religion et civilisation musulmanes.

Théologien réformateur et physicien franco-algérien, Ghaleb Bencheikh, 58 ans, a été « élu président ce jour (jeudi, ndlr) à l’unanimité moins une voix » des 11 membres du conseil d’administration, a annoncé la Fondation dans un communiqué.

Ce producteur et animateur de l’émission « culture d’Islam » sur France culture, et présentateur de l’émission « Islam » sur France Télévisions, est le fils d’Abbas Bencheikh El Hocine, recteur de la Grande Mosquée de Paris de 1982 à 1989. Il était membre du bureau de la FIF depuis décembre 2016.

La FIF avait été créée à l’été 2016, quelques mois après les attentats de l’année 2015. Confiée à l’ancien ministre de l’Intérieur Jean-Pierre Chevènement, elle a pour objectif de permettre de lever des financements pour des projets en matière profane (cultures islamiques, éducation, recherche, formation civique…). M. Chevènement ne prévoyait pas de se représenter à l’issue de son mandat de deux ans.

« La fondation a bien travaillé, elle est sur orbite », a-t-il déclaré à l’AFP.

Parmi les acquis de la fondation, selon lui: un « système de bourses pour la formation profane des futurs imams » (diplômes universitaires de formation civile et civique qui existent), un « système d’allocations de recherche pour doctorants et masters en islamologie fondamentale » et un soutien financier pour la traduction d’ouvrages en français.

La Fondation a aussi développé un « campus numérique » et travaille à un projet d’exposition « Islam Europe, 15 siècles d’histoire ».

L’organisme avait été dotée de 900.000 euros pour trois ans (2017, 2018, 2019).

« La Fondation aura à cœur la prise en charge, sur les plans éducatif, culturel et social, de la jeunesse qui pourrait céder aux sirènes salafistes », a déclaré M. Bencheikh, cité dans un communiqué.

En 2016, le choix d’un non-musulman à la tête de cette instance avait suscité de l’incompréhension dans les rangs musulmans.

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