L’Algérie domine le continent africain en matière de capacités de liquéfaction du gaz naturel, indique un récent rapport de l’Energy Research Unit (ERU), basée à Washington, cité ce dimanche 1ᵉʳ juin par le média spécialisé Attaqa.
Selon ce rapport, la capacité de liquéfaction du gaz naturel en Afrique est en constante augmentation. De nombreux pays producteurs accélèrent leurs investissements dans des projets de liquéfaction et d’exportation pour consolider leur position sur le marché du GNL.
Capacité de liquéfaction du gaz naturel : l’Algérie domine le marché africain
Les huit pays qui dominent la production africaine de GNL produisent 75 millions de tonnes par an – chiffres jusqu’à la fin de 2024. Cela représente 15 % de la capacité mondiale, estimée à 492 millions de tonnes durant la même année.
Le rapport annuel du Groupement international des importateurs de GNL (GIIGNL) montre que l’Algérie est classée parmi les cinq premiers pays en termes de capacité de liquéfaction sur le continent l’année dernière.
Avec une capacité de liquéfaction de 25,3 millions de tonnes, l’Algérie arrive en effet en première place du top 5 africain, suivie du Nigeria (22,2 millions de tonnes), de l’Égypte (12,2 millions de tonnes), de l’Angola (5,2 millions de tonnes) et de la Guinée équatoriale (3,7 millions de tonnes).
Au niveau mondial, l’Algérie occupe le septième rang en termes de capacité de production de gaz naturel liquéfié.
Voici les principaux clients du GNL algérien
L’Algérie est parvenue à réaliser ces performances grâce notamment à quatre installations principales, à Skikda et Arzew, exploitées par le groupe public Sonatrach.
À Arzew, les complexes GL1Z et GL2Z comptent chacun six unités de production, avec des productions respectives de 7,9 et 8,2 millions de tonnes par an, et une unité dans le complexe GL3Z avec une capacité de 4,7 millions. Le complexe de Skikda, quant à lui, compte une unité de 4,5 millions de tonnes par an.
Pour ce qui est du marché de l’exportation du GNL, le gros des exportations algériennes de gaz en 2024 a été expédié vers les pays européens qui cherchent une alternative au gaz russe. La Turquie, la France, l’Italie et l’Espagne en tête de liste.
L’Algérie est fortement sollicitée pour augmenter ses livraisons aux pays du sud de l’Europe qui cherchent à réduire leur dépendance aux hydrocarbures russes depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine en février 2022.