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Grande mobilisation à Alger contre la loi sur les hydrocarbures : « L’Histoire vous jugera ! »

Grande mobilisation à Alger contre la loi sur les hydrocarbures : « L’Histoire vous jugera ! »

TSA

Le cri devait être entendu. Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblé, ce dimanche 13 octobre, à proximité de l’Assemblée populaire nationale (APN), pour dénoncer l’avant-projet de loi sur les hydrocarbures que le gouvernement Bedoui s’apprête à faire passer.

Un dispositif policier impressionnant a été déployé aux alentours du siège de l’Assemblée. Le Boulevard Zighout Youcef et l’avenue Asselah Hocine ont été bloqués par des camions de forces de police. Mais cela n’a pas empêché les centaines de manifestants de crier leur colère même dans un espace restreint.

« Djazair Amana, Ba3ouha el khawana (les traîtres ont vendu le pays) » fuse de la foule qui scande à tue-tête et comme une seule voix. Les manifestants s’en sont pris aux députés. « Notre terre n’est pas à vendre », crie la foule qui réclame carrément la dissolution de l’Assemblée.


La foule de manifestants grossissait à mesure que les minutes passaient. Les manifestants sont de tous les âges. « Nous vivons une conspiration contre le peuple. Malheur aux traîtres, l’Histoire vous jugera ! », clame un manifestant. « Non à la loi sur les hydrocarbures. Son adoption est une honte et un crime contre le peuple algérien », proteste un autre. « Nous disons à Total (société pétrolière française, NDLR) d’aller forer chez elle en France », fulmine une manifestante.

Cantonnée tout près de l’hôtel Safir (ex-Aletti), actuellement en travaux, la foule de manifestants arrive à briser le cordon sécuritaire pour se diriger vers le boulevard Asselah Hocine avant d’être stoppée par les forces antiémeute à hauteur de la salle El Mouggar. Hormis des tentatives d’empêcher l’avancée la marée humaine, on n’a enregistré aucun débordement ou confrontation entre les manifestants et les policiers.


Sous un soleil de plomb, les manifestants sont déterminés. Des citoyens ont entrepris d’arroser la foule avec de l’eau fraîche comme pour l’encourager à tenir malgré la chaleur suffocante. Quelques minutes plus tard, les manifestants prennent la direction de la rue Mustapha Ben Boulaid qui domine la rue Asselah Hocine. La foule scande des slogans hostiles aux députés. Même les employés de l’APN, perchés sur les fenêtres de leurs bureaux, ont dû essuyer les cris de colère de l’immense foule.


Les manifestants, entourés d’un fort dispositif de police, ont eu tout le loisir de crier tout le mal qu’ils pensent des députés et de leur servilité.

A quelques dizaines de mètres de là se tenait le forum du journal El Moudjahid. L’invité, Mustapha Hanifi, directeur général des hydrocarbures au ministère de l’Énergie, tentait de défendre le projet de loi, en mettant en avant le fait qu’il a été élaboré par des compétences algériennes…

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