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Grande mosquée de Paris : Hafiz répond aux attaques et dévoile les enjeux

Grande mosquée de Paris : Hafiz répond aux attaques et dévoile les enjeux

Par Florence Piot / Adobe Stock
La Grande Mosquée de Paris.

Chems-Eddine Hafiz, le recteur de la Grande mosquée de Paris, répond de nouveau à ceux qui s’attaquent à sa personne et à l’institution qu’il dirige.

Lors de la cérémonie de présentation des vœux pour l’année 2025, jeudi 23 janvier, Hafiz a coupé tout espoir à ceux qui manœuvrent dans l’espoir de prendre sa place, tout en dévoilant que le véritable enjeu des attaques contre l’institution, c’est son lien historique avec l’Algérie.

« Avec détermination, sincérité et sérénité, je continuerai à présider aux destinées de la Grande Mosquée de Paris », a-t-il dit.

Le recteur de la Grande mosquée de Paris ironise sur ses adversaires

« Certains aimeraient bien me voir partir, j’ai vu les critiques dans le journal l’Opinion de certaines personnes qui espèrent être un jour recteur de la grande mosquée de Paris. Ils me font de la peine plus qu’autre chose », a-t-il appuyé.

Chems-Eddine Hafiz a dénoncé « une campagne médiatique sans précédent » et « des attaques extrêmement virulentes, totalement mensongères », pointant du doigt « l’orientation de certains médias », les « convoiteurs habituels », les « procureurs de l’ombre » et les milieux « hostiles à l’apaisement des relations entre la France et l’Algérie ».

Chems-Eddine Hafiz a tenu à répondre aux accusations sur la certification Halal que la Grande mosquée de Paris effectue pour le compte de l’Algérie.

Rappelant que l’institution fait de la certification depuis 1939, le recteur a précisé que la société commerciale créée pour gérer cette certification a un seul actionnaire, qui est l’association Société des Habous et des Lieux Saints de l’Islam. Cette association est la fondatrice, propriétaire et gestionnaire de la Grande Mosquée de Paris.

« Les contrôles sur le terrain, la délivrance des certificats et le suivi comptable sont solides : tout est tracé, maîtrisé, déclaré », a-t-il assuré, ajoutant que les dividendes générés servent à financer l’exercice du culte musulman en France « qui a tant de mal à se financer ».

Chems-Eddine Hafiz : perpétuer la relation entre la Grande Mosquée de Paris et l’Algérie

Niant tout « financement occulte », Chems-Eddine Hafiz a rappelé que, lorsque, il y a quelques années, certains avaient avancé l’idée de taxer l’économie Halal pour financer le culte, cela n’avait pas posé de problème aux « oiseaux de mauvais augure » qui, aujourd’hui, « distillent de fausses informations ».

Le recteur va droit au but et dévoile le véritable objectif de cette campagne contre la Grande mosquée de Paris.

« Ce qui est en jeu, vous le savez, est une part de son histoire : l’Algérie », a-t-il dit.

Hafiz a ensuite fait un rappel des liens historiques de la Grande mosquée de Paris avec l’Algérie.

Dans les années 1980, a-t-il rappelé, la Grande mosquée de Paris, « démunie de moyens », a commencé à bénéficier d’un financement annuel de l’État algérien, « en accord total avec l’État français ».

France : la binationalité est-elle devenue un « vecteur de suspicion, surtout lorsqu’elle concerne l’Algérie »

Cette relation lui a permis de consolider son rôle en faveur de la vie harmonieuse du culte musulman en France, de la citoyenneté des musulmans de France et de la lutte contre l’extrémisme.

« J’ai toujours dit, à qui veut le comprendre, mon souhait de perpétuer cette relation et d’ériger des passerelles vertueuses entre la France et l’Algérie », a-t-il réitéré, assurant qu’il n’y a aucune « contradiction », aucun « mal » dans cette intention.

Le rôle de la Grande mosquée de Paris est reconnu par les autorités françaises, y compris par le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, qui, rappelle Chems-Eddine Hafiz, assurait dans un récent entretien à l’Express que la Grande Mosquée a « pris sa part » dans la lutte contre l’islamisme.

À propos de la binationalité, que le président Emmanuel Macron a décrit comme « une chance pour la France », le recteur de la Grande mosquée de Paris s’interroge si elle est « désormais devenue un vecteur de suspicion, surtout lorsqu’elle concerne l’Algérie ».

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