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Grève au Port de Bejaia : le PDG passe à l’offensive

Grève au Port de Bejaia : le PDG passe à l’offensive

Le conflit social au Port de Bejaia s’enlise. Le PDG de l’entreprise a décidé d’opter pour la manière forte en brandissant ce dimanche la menace du licenciement « sans indemnité ni préavis »

« Toute personne n’ayant pas rejoint son poste de travail demain (lundi, NDR) fera l’objet d’une procédure disciplinaire sanctionnée par le licenciement sans préavis ni indemnité et toute personne qui tentera d’empêcher la reprise du travail, fera l’objet de poursuites pénales », écrit le PDG de l’Entreprise portuaire de Bejaia (EPB) dans un communiqué, publié sur les réseaux sociaux.

Cette menace conclut un appel lancé par le PDG à la reprise du travail à partir de ce dimanche 2 août, après 14 jours de grève qui a paralysé l’un des plus ports d’Algérie. Le patron de l’EPB s’engage aussi à « rester à l’écoute » des travailleurs, et à « assurer leur sécurité » ainsi qu’à « surseoir toutes les sanctions financières et disciplinaires découlant de cet arrêt de travail illégal ».

Il accuse une « minorité de personnes », qui « veut du mal à l’EP Bejaia », en estimant que cette « situation ne peut plus durer au risque de voir péricliter le gain-pain de milliers de personnes ».

Pour convaincre, le PDG précise qu’il a discuté avec « ceux qui se réclament » d’être les représentants des travailleurs. « Nous nous sommes accordés sur plusieurs points », appuie-t-il, en s’interrogeant : « Pourquoi n’ont-ils pas appelé à la reprise du travail ? ». Pour lui la réponse est claire : « La volonté de nuire à l’entreprise et de nuire aux travailleurs est maintenant manifeste ».

Le PDG opte donc pour l’offensive au moment où le syndicat de l’entreprise se trouve de plus en plus isolé, après la décision de la Fédération nationale des travailleurs des ports d’Algérie, de se démarquer de conflit social.

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